Communauté EmmaüsLes communautés Emmaüs sont des associations dont la première a été créée par l'abbé Pierre en 1949. Elles ont pour but d'accueillir, de façon inconditionnelle, des exclus qui cherchent un lieu où vivre, travailler, se reconstruire. Ces personnes accueillies sont appelées « compagnons d'Emmaüs »[1]. HistoriqueL'abbé Pierre a fondé en 1949 le mouvement Emmaüs (en référence à Emmaüs, village de Palestine apparaissant dans un épisode du dernier chapitre de l'Évangile selon saint Luc). Ce mouvement est une organisation laïque de lutte contre l'exclusion qui a débuté dès l'été 1949 avec la création de la "communauté Emmaüs" de Neuilly-Plaisance, au 38 avenue Paul-Doumer, au départ auberge de jeunesse[2]. Le mouvement Emmaüs s'est ramifié en diverses structures : SOS familles Emmaüs, entreprises d'insertions, la Fondation abbé Pierre. Les différentes communautés étaient jusqu'en 2008 regroupées en sept fédérations qui avaient chacune leur propre mode d'organisation et de fonctionnement. La plus importante, numériquement, était l'Union centrale de communautés Emmaüs, créée en 1958. Martin Hirsch et le statut des communautés Emmaüs en FranceEn , Martin Hirsch président d'Emmaüs France depuis procéda à la réforme de l'organisation pour la structurer en trois branches : la branche communautaire, la branche action sociale et logement, et la branche Économie solidaire et Insertion. Cette réforme de l'organisation interne d'Emmaüs France a entrainé la disparition des fédérations et leur fusion au sein de la branche communautaire d'Emmaüs France. Après avoir démissionné le , Martin Hirsch fut nommé au poste de haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté dans le gouvernement François Fillon[3]. C'est ainsi qu'à la date du , les communautés Emmaüs ont disposé d'un statut reconnu par l'État : "organismes d'accueil communautaire et d'activités solidaires" ou OACAS[4]. À ce statut Martin Hirsch fit adopter le décret de création du revenu de solidarité active. FonctionnementEn France il existe 120 communautés Emmaüs qui sont toutes membres d'Emmaüs France et d'Emmaüs International, cette dernière fédération ayant pour objet de regrouper l'ensemble des groupes Emmaüs du monde constitue le projet central du mouvement Emmaüs. Les communautés Emmaüs accueillent aujourd’hui près de 3 880 compagnons d'Emmaüs [5]. Elles constituent des lieux d’accueil, de vie, de travail et de solidarité qui fonctionnent uniquement grâce à l’activité de récupération des compagnons d'Emmaüs, des personnes exclues accueillies de façon « inconditionnelle » pour une durée indéterminée. Les communautés Emmaüs ne reçoivent aucune subvention de fonctionnement, leurs revenus proviennent essentiellement des mobiliers récupérés chez les particuliers (meubles, vêtements, bibelots, vélos), qui après restauration, font l'objet de reventes à bas prix. Liste des Communautés Emmaüs par régionsEn 2020, il y a 119 communautés[6] : Auvergne-Rhône-Alpes (FR-ARA)
Bourgogne-Franche-Comté (FR-BFC)
Bretagne (FR-BRE)
Centre-Val de Loire (FR-CVL)
Grand Est (FR-GES)
Hauts-de-France (FR-HDF)
Île-de-France (FR-IDF)
Normandie (FR-NOR)
Nouvelle-Aquitaine (FR-NAQ)
Occitanie (FR-OCC)
Pays de la Loire (FR-PDL)
Provence-Alpes-Côte d'Azur (FR-PAC)
Photos de quelques communautés
Statut spécifique des compagnons d'EmmaüsLes compagnons d'Emmaüs, bénéficiaient du statut spécifique de personnes accueillies dans des organismes d'accueil communautaire et d'activités solidaires, créé par la loi du généralisant le revenu de solidarité active[7]. Ce statut remanié avec la loi du , apporte des garanties relatives à leur habitat, à leur accompagnement social et à un soutien financier. Le statut des compagnons est « exclusif de tout lien de subordination »[8]. L'exemple de la Communauté Emmaüs-LescarFilmographieLe long métrage I Feel Good de Benoît Delépine et Gustave Kervern a été tourné dans le village Emmaüs de Lescar, une commune située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. le film met en scène une communauté Emmaüs[9]. En 2018, le documentariste Jean-Dominique Gautier réalise le film de 75 min "Parlons utopie" qui présente le projet de vie collectif de ce village Emmaüs de 150 personnes environ[10]. FestivalLe Village Emmaüs Lescar-Pau organise depuis 2007 un festival dans lequel il mêle concerts et conférences-débats sur les thèmes de la solidarité ou encore des modèles économiques alternatifs[11]. L' édition 2014 a accueilli un nombre record de festivaliers, avec près de 24 000 personnes[12]. CritiqueReporterre rapporte que des compagnons exclus du village Emmaüs Lescar-Pau de par leurs comportements inacceptables et dangereux, dénoncent les conditions de vie et de travail infligées par le directeur du village. ApplicationsLa communauté Emmaüs du quartier de La Pointe-Rouge, dans le 8e arrondissement de Marseille, avec l'un des co-présidents Fathi Bouaroua[13], directrice de l' agence régionale Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés, a créé un jeu pour dénoncer les logements indignes, le Taudis-Poly. Ce jeu de plateau qui s’inspire du Monopoly a été produit par Emmaüs en collaboration avec l'association Didac’Ressources[14]. Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externesBibliographie
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