Le comté de Pitigliano était inclus dans le Comté de Soana, le fief historique de la famille Aldobrandeschi[réf. nécessaire], avant de passer, dans la seconde moitié du XIVe siècle entre les mains de Romano Orsini, fils de Bertoldo I'époux de l'héritière Anastasia Aldobrandeschi[réf. nécessaire]. Le fief était alors gouverné par le système d'association, typique des familles baronniales romaines.
Au début du XVe siècle, après quelques batailles contre les Siennois, les Orsini perdirent une grande partie de leurs territoires, mais, en quelques années, Bertoldo (neveu de Guido) réussit à récupérer Pitigliano[réf. nécessaire], Sorano et quelques fortifications de la région, mais sans Sovana.
La figure la plus représentative de cette lignée fut le comte Niccolò Orsini (1442 – 1510)[réf. nécessaire], grand leader d'abord au service de Jacopo Piccinino, puis aux côtés des Médicis contre Ferdinand Ier qui avait soutenu la conspiration Pazzi. Par la suite, il participa également à la guerre dite du sel de 1482, au siège de Nola en 1494 et devint capitaine général des forces vénitiennes[réf. nécessaire], se distinguant dans la conquête de Crémone[réf. nécessaire].
Le déclin du comte d'Orsini commença avec le comte Ludovico qui fut contraint d'accepter la suprématie de la république de Sienne sur Pitigliano. Puis, lorsque celui-ci tomba, le fief d'Orsini dut se soumettre résolument à Florence[réf. nécessaire].
En 1555, Gian Francesco Orsini (fils de Ludovico) conclut en effet un acte d'accord avec le Grand-Duché de Toscane pour la protection et la défense en cas de siège[réf. nécessaire].
Pitigliano fut définitivement vendu, pour payer ses dettes, à Ferdinand Ier de Médicis le 9 juin 1604 par Giannantonio, fils du comte Alessandro, en échange du marquisat de Monte San Savino[réf. nécessaire] : les derniers descendants de cette branche des Orsini s'éteignirent en 1640 avec la mort du troisième marquis Alessandro.
Le principal lieu de sépulture des comtes était situé dans l'église Pitigliano de San Pietro : le corps de Nicolas III, cependant, fut transporté par ses fils de Venise à Fiano Romano, où, à Santo Stefano Nuovo, fut construit le sarcophage monumental[réf. nécessaire].
Liste des comtes de Pitigliano
La généalogie des comtes Orsini de Pitigliano est établie ci-après[1]. Figurent en gras et italique, dans une vignette à fond rouge, les noms des comtes (comes), détenteurs d'un pouvoir temporel laïc.
Ersilia Caetani(née avant -† tuée en à Pitigliano lors d'un soulèvement populaire)(fille de Guglielmo, duc de Sermoneta)(premier mariage, en 1513 ou 1514)
Giovan-Francescocomte de Pitigliano(né avant 1510-† à Rome le )
Rosata Agostini(† test. )(femme de basse condition)(second mariage)
Angela Caetani(† à Rome le )(fille de Pietro Caetani, seigneur de Maenza)
Cosimo(né au château de Mompeo en 1578-† à Rome le )
Ottavio(† enfant)
Ersilia(mariage en 1607) avec un membre de la famille Pucci
Amilcare(fils naturel)(† tombé à Chios contre les Turcs en 1599)
À ce jour, selon l'édition XXXIII (2015-2020) de la noblesse italienne , les traces des descendants directs des comtes de Pitigliano se sont considérablement éclaircies, avec peu de familles pouvant se vanter d'un lien direct avec cette illustre dynastie. Parmi les rares exceptions figurent la noble famille florentine Pucci, qui a revendiqué le titre de comte de Pitigliano par le biais de mariages et de liens dynastiques au fil des siècles. Cet ancien titre de noblesse a été transmis de génération en génération et, malgré les vicissitudes historiques et les changements sociaux, est toujours utilisé aujourd'hui au sein de la famille Pucci. Le dernier descendant que nous connaissons était le comte Gerino Pucci, dont les traces sont vagues[2].
Notes
↑Généalogie établie et éditée par la Società Genealogica Italiana, op. cit. infra (sauf mentions spécifiques en notes).