Concile de Clermont (535)Le premier concile de Clermont (Concilium Arvernense, Claromontanum)[1] s'est déroulé à partir du dans la ville auvergnate d'Arvernis, qui prendra au IXe siècle le nom de Clermont et qu'on appelle aujourd'hui Clermont-Ferrand. ParticipationQuinze évêques ont participé à cette assemblée locale[3] :
Nomination des évêquesLe second canon du premier concile de Clermont rappelle que la dignité épiscopale, le fait de devenir évêque, doit être accordée en fonction des mérites et non à la suite d'intrigues. Un idéal est à atteindre : l'indépendance totale du domaine politique dans le choix des évêques. L'évêque sera librement élu par le clergé et le peuple, avec le consentement du métropolitain. ChastetéLe canon 13 impose aux ecclésiastiques mariés la continence perpétuelle et leur défend expressément d'embaucher des domestiques femmes, de quelqu'âge qu'elles soient, afin de préserver leurs vœux de chasteté. Le concile d'Aix, en 1585, prenant en compte que cette interdiction est peu respectée (nombreux cas de concubinage avec leur bonne), leur permet d'avoir des servantes de bonnes mœurs, mais âgées d'au moins 50 ans[4]. Un concile antijudaïqueComme lors des conciles d'Elvira (305), de Vannes (465) et des trois conciles d'Orléans (533, 538, 541), avec le concile de Clermont (535), l'Église interdit aux Juifs de partager des repas avec des chrétiens ou de faire des mariages mixtes, et proscrit la célébration du sabbat, le but étant de limiter l'influence du judaïsme sur la population. Mais l'Église va plus loin ; elle s'engage dans une politique de conversion forcée. Ainsi, en 576, l'évêque Avit de Clermont exige des 500 juifs de sa ville qu'ils se convertissent avant d'exiler à Marseille les récalcitrants. Notes et références
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