La consonne fricative bilabiale sourde est un son consonantique présent dans quelques langues parlées. Le symbole dans l’alphabet phonétique international est [ɸ]. Le symbole représente un phi minuscule (dans sa variante fermée).
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne fricative bilabiale sourde :
son mode d'articulation est fricatif, ce qui signifie qu’elle est produite en contractant l'air à travers une voie étroite au point d’articulation, causant de la turbulence ;
son point d’articulation est bilabial, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les deux lèvres ;
sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales ;
c'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés[réf. souhaitée] ;
son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche[réf. souhaitée].
En français
Le français ne possède pas le [ɸ], même si certains locuteurs français rapprochent la prononciation du [f] vers celle du [ɸ] lorsqu'il est entre certaines voyelles antérieures (y, ø et œ) et une consonne bilabiale[réf. souhaitée].
On le rencontre, noté par f, dans la plupart des dialectes du breton ; il représente la mutation aspirée de [p] au début des mots : ma fenn (< penn) = ma tête[réf. souhaitée].
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).