Constantin Guys est issu d'une famille de La Ciotat, fils de François-Lazare Guys (1752-1843), vice-consul de France et commissaire de la marine, et d'Elisabeth Betin. Très jeune, âgé d'à peine 19 ans, il s'embarque en octobre 1821 à Marseille sur un bateau danois, Le Jupiter, pour participer à la guerre d’indépendance grecque ; nombre de membres de sa famille, notamment son père, avaient depuis deux siècles fréquenté le Levant, comme négociants ou agents consulaires[1]. Rescapé du désastre de Péta en juillet 1822, il rentre en France et débarque à Toulon en décembre ; interrogé par la police (la France interdisant alors à ses ressortissants de participer à l'insurrection), il y est retenu jusqu'en février 1823[2],[3]. Il s'engage ensuite dans l'armée.
En 1830, il acquiert une notoriété dans le domaine des arts, par des dessins et des lithographies. Toute sa vie, il demeure fidèle à ces deux modes d'expression, qui lui permettent de devenir un chroniqueur prolifique et brillant de la vie de son temps.
↑Denys Barau, Une histoire du mouvement philhellène (1821-1829), Honoré Champion, 2009, p. 419.
↑Denys Barau, La mobilisation des philhellènes en faveur de la Grèce, 1821-1829 §23 lire en ligne
↑cet épisode induit certaines notices biographiques à indiquer à tort qu'il aurait, le cas échéant, accompagné lord Byron, « suivi ses traces » ou qu'il l'aurait rencontré en Grèce, ce qui est chronologiquement impossible (Byron n'arrive à Céphalonie qu'en août 1823)
↑Robert Kopp, Danses macabres, in Charles Baudelaire, Le Magazine littéraire/Nouveaux regards, 2014, p. 61
Paul Colin, Constantin Guys, Collection « Ganymède », Paris, Éditions G. Crès, & Cie, 1920.
Jean-Paul Dubray, Constantin Guys, essai critique, coll. « Maîtres de l'art moderne », Paris, Les éditions Rieder, 1930.
Constantin Guys (1802-1892) : un peintre de la vie au XIXe siècle, préface d'Armand Dorville, notes par Jean Messelet, catalogue d'exposition, Paris, Musée des arts décoratifs, 1937.