Contraceptif chimiqueUn contraceptif chimique est un moyen de contraception faisant appel à des substances chimiques (hormones synthétiques, par exemple). Les contraceptifs peuvent être avalés ou appliqués sur un organe sexuel. SpermicidePrincipeCela consiste à utiliser une substance chimique qui, au contact des spermatozoïdes, a la propriété de les détruire. On dépose ce produit dans le vagin sous une forme d'ovule, crème, gel ou tampon pour qu'il agisse au cours du rapport. Avantages et inconvénientsL'efficacité du produit et son mode d'action ne sont pas en cause. Ce qui limite les possibilités de la méthode, c'est “l'effet de goutte”: Le spermicide agit au contact des cellules. Or le sperme forme une masse compacte. Si les spermatozoïdes de la périphérie sont neutralisés par le produit, le centre peut se trouver protégé. La glaire cervicale, qui n'est jamais très loin, prend en charge les spermatozoïdes épargnés, et la fécondation peut avoir lieu. Ces limites n'en font pas un produit inutile. Elles le réservent aux situations où le risque de grossesse est atténué, par exemple en dehors des périodes de fécondité maximale, après quarante-cinq ans ou en périménopause. En résuméC'est une contraception délicate, avec des règles d'utilisation plutôt strictes, à utiliser combinée avec d'autres méthodes. Il faut par exemple l'utiliser à chaque rapport et à tout moment du cycle, et compléter la méthode en utilisant du dix au seizième jour du cycle, un diaphragme ou un préservatif. Contraception hormonale féminine : la pilulePrincipeLes hormones servent entre autres à bloquer l'hypophyse, située dans le cerveau, lorsqu'elle tente de déclencher l'ovulation. C'est une sorte de rétrocontrôle. En procurant à l'organisme des hormones semblables à celles qu'il sécrète, on évite que des ordres concernant l'ovulation ne soient donnés aux ovaires. En modifiant les doses et l'ordre d'apparition de ces molécules dans le cycle, on intervient à deux autres niveaux : la glaire à l'entrée de l'utérus plus épaisse fait office de bouchon et la muqueuse est plus fine, moins « fertile ». Les hormones utilisées sont des variantes chimiques de celles sécrétées par l'organisme, œstrogènes et progestérone. Avantage d'utiliser des hormones modifiées, on renforce leur effet “désorganisant”. Inconvénient, des effets secondaires sont possibles et restreignent l'utilisation des pilules après quarante ans. CompositionIl existe plusieurs types de pilules :
Plusieurs dosages sont disponibles, chacun possédant ses avantages :
Le progestatifLa plupart des pilules combinent les deux sortes d'hormones. L'effet contraceptif peut être obtenu en n'utilisant qu'une seule hormone, un progestatif. On trouve trois dosages :
Les œstrogènesSubstance œstrogène est proposée à trois dosages : fort (50 µg), moyen (autour de 30 µg), faible (autour de 20 µg). La première pilule, en 1960, Enovid, titrait 150 µg. Le dosage faible, séduisant sur le principe - un minimum de produit correspondrait à un minimum d'effets secondaires - présente pourtant quelques menus inconvénients. La dose absorbée est toujours suffisante pour désorganiser les ovaires mais pas pour les mettre complètement au repos. On se retrouve alors avec des sécrétions internes persistantes ajoutées à la prise médicamenteuse. Cet effet n'est pas systématique, mais peut être observé. Le dosage intermédiaire convient à la majorité des patientes. Les pilules les plus fortement dosées, à cinquante microgrammes, ne sont plus guère prescrites qu'à la suite d'un curetage. En effet, elles servent à stimuler la reconstitution de la muqueuse utérine détruite lors du curetage. Elles contribuent ainsi à diminuer les saignements et accessoirement éviter que les parties lésées ne se collent l'une à l'autre lors de la cicatrisation. Types de pilulesPilules progestativesMicro-progestativesLes pilules micro-progestatives se prennent tous les soirs sans exception.Tous les comprimés sont dosés identiquement. Ils sont pour cette raison en général de la même couleur. Il faut les avaler quasiment à heure fixe et tenter de ne pas les oublier. Pilules œstroprogestativesLes pilules œstroprogestatives doivent être absorbées chaque jour à heure fixe. Comme dans la plupart des boîtes, on trouve vingt et un comprimés, cela correspond à trois semaines de prise. Dans ce cas, on prend un comprimé par jour pendant trois semaines, à la suite desquelles on observe un arrêt des prises pendant une semaine supplémentaire. À l'issue d'un cycle de quatre semaines, on peut alors commencer une nouvelle boîte. Effets indésirablesUne petite liste, non exhaustive :
Ils imposent l'arrêt de la prise. Contraception hormonale masculineBien qu'une étude menée par Peter Lui et son équipe ont démontré l'efficacité de cette méthode basé sur une combinaison d'androgènes et de progestatifs[1], cette méthode qui présente l'avantage de ne plus faire reposer la responsabilité de la contraception sur les femmes n'est pas encore commercialisée. Pilule du lendemainNotes et références
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