En architecture et en menuiserie, une crossette, appelée également oreillon[1], est un élément décoratif consistant en :
un ressaut décoratif situé à l'angle d’un encadrement[2] ;
un ressaut décoratif ménagé à l'angle d'un chambranle[3] ;
un retour d'un chambranle de porte ou de fenêtre[4] ;
un claveau d’un arc qui se retourne horizontalement pour former tas-de-charge[5] ;
une pierre qui fait une saillie brute ou sculptée sur une arête d'une tour, un chapiteau, un rampant[6].
Particularités
Une crossette est dite « simple » si elle comprend uniquement un ressaut vertical ou « double » si elle comprend à la fois un ressaut vertical et un ressaut horizontal. Un encadrement de fenêtre peut présenter des crossettes uniquement dans sa partie supérieure, ou également dans sa partie inférieure[7]. Si elle est située dans la partie supérieure, on parle de « crossette passante » et si elle est dans la partie inférieure, on parle de « crossette pendante[8] ». On parle notamment de « chambranle à crossettes » lorsque, associés à une porte, une fenêtre ou une cheminée, le corps de moulures ou la moulure encadrant l'élément sont animés dans les angles par des crossettes[9].
Notes et références
↑J. M. R. Morisot, Vocabulaire des arts et métiers, (lire en ligne).
↑« Crossette », sur monument.heritage.brussels, Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale (consulté le ).
↑« Crossette », sur larousse.fr, Dictionnaire Larousse (consulté le ).
↑« Surbaissé », sur littre.reverso.net, Dictionnaire de la langue française d'Émile Littré (consulté le ).
↑Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, (lire en ligne), « Crossette ».
↑Laurence de Finance et Pascal Liévaux, Ornement. Vocabulaire typologique et technique, Paris, Éditions du patrimoine/Centre des monuments nationaux, (ISBN978-2-7577-0335-9), p. 197.
↑Laurence de Finance et Pascal Liévaux, Ornement. Vocabulaire typologique et technique, p. 320.