Daniel Etounga-ManguelleDaniel Etounga-Manguelle
Daniel Etounga-Manguelle est un ingénieur-conseil, économiste et écrivain camerounais né le à Ekoadjom au Cameroun et mort le à Abidjan (Côte d'Ivoire). BiographieFormationDaniel Etounga - Manguelle naît le 20 janvier 1943 dans le village d'Ekoadjom, arrondissement de Makak, dans le département du Nyong-et-Kéllé, région du Centre (Cameroun) marque la pensée économique africaine grâce à son ouvrage L’Afrique a-t-elle besoin d'un programme d’ajustement culturel ?. En 1957 après l'obtention du CEPE - le certificat d'études primaires et élémentaires à Yaoundé, il entre au collège technique de Koumassi à Douala où obtient le Baccalauréat mathématiques et technique (série E) en 1964, et bénéficie d'une bourse de l'État du Cameroun lui permettant de poursuivre les études supérieures en France. Le diplôme d'ingénieur lui est décerné en 1968 à l'ENAC (École nationale de l'aviation civile). Deux ans après, il soutient une thèse de 3e cycle d'économie et de planification à l'École pratique des hautes études (EPHE)[1]. Parcours professionnelÀ la fin de ses études, Daniel Etounga-Manguelle exerce comme ingénieur-conseil dans un cabinet américain. Par la suite, il crée la Société africaine d'études, d'exploitation et de gestion (SADEG), son propre cabinet en ingénierie civile et économique au Cameroun en 1989[2]. Il conseillera plusieurs institutions et réseaux de chefs d'entreprises en matière de développement économique, de gestion ou de stratégie financière[3]. Il étend ses sphères de compétence au delà de l'économie et de la gestion pour s'intéresser aux sciences sociales et à la philosophie. MortDaniel Etounga - Manguelle décède le 5 juin 2024 à Abidjan en Côte d'Ivoire[4]. Carrière littéraireAu XXe siècleDaniel Etounga-Manguelle démarre sa carrière littéraire en 1979 avec "La Colline du fromager". Dans cette oeuvre publiée aux Éditions Clé à Yaoundé, l'écrivain évoque son village Ekoadjom. En 1985 aux éditions Silex il publie l'ouvrage Cent ans d’aliénation[5]. L'auteur contribue dans cet écrit à l'analyse des indépendances africaines minées par les méandres du sous-développement dont les origines remontent à la Conférence de Berlin. Il interroge l'histoire des processus politiques en Afrique qui dénie le savoir-faire et le savoir-dire du paysan[6]. En 1991, son œuvre-phare: L’Afrique a-t-elle besoin d’un programme d’ajustement culturel?, découle de ces interrogations préliminaires sur le développement durable du continent[7]. Dans cet essai paru aux Editions Nouvelles du Sud, l'auteur dénonce les tares culturelles freinant les efforts de développement dans les pays africains[8]. Ainsi, il encourage les États africains à rechercher les causes du manque de croissance économique dans les comportements et travers des citoyens et gouvernants africains eux-mêmes[9]. Il « camerounisera » cette réflexion en publiant aux Éditions Mont Mandara en 1997 Pour reconstruire et moderniser le Cameroun, on va faire comment? Ce nouvel essai accentue sa pensée de reconstruction du continent africain en mettant l'accent sur le cas de son pays d'origine[10]. Au XXIe siècleEn 2004, Daniel Etounga - Manguelle poursuit son étude des particularités de la quête du développement au pays des Lions indomptables en faisant paraître aux Éditions Sherpa son quatrième ouvrage intitulé : Cameroun : une exception africaine ?[11]. Il confirme sa position pour l'introspection et la responsabilité individuelle des acteurs en publiant aux Éditions L’Harmattan en 2009 Vers une société responsable : le cas de l'Afrique[12]. L'auteur dénonce de plus en plus fermement la crise de civilisation en Afrique et approfondit sa position pour la remise en question permanente[13]. En 2016, il publie ses Chroniques, "Là où le temps est resté" aux Presses Universitaires de Yaoundé en co-édition avec NENA. Il promène le lecteur de son enfance à son âge adulte. PublicationsEssais
Romans
Notes et références
Liens externes
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