Demachq KhâjaDemachq Khâja
Demachq Khâja[1], Dimachk Khodja ou Dimašq Khwâja est le troisième fils de l’émir Chupan représentant du dernier grand Ilkhan de Perse Abu Saïd qui a été un temps le véritable détenteur du pouvoir chez les Ilkhanides de Perse. Il est né vers 1300 pendant que son père était à Damas en Syrie, ce qui lui vaut son nom. Ses frasques à la cour d’Abu Saïd provoquent sa mort et sont une des causes de la chute de son père en 1327. BiographieL’Ilkhanide Abu Saïd, n’a que douze ans lorsqu’il succède à son père Oldjaïtou, décédé à Sultaniya le . Le nouveau sultan confirme Chupan dans ses fonctions « d’amīr al-umarāʾ[2] » (émir des émirs). En 1318, le titulaire de la charge du sceau royal décède, Chupan lui succède dans cette fonction[3]. Il distribue à ses fils des gouvernorats dans tout le territoire. Demachq Khâja prend le contrôle de la région du Shabânkâra[4],[5]. Le pouvoir de Chupan se heurte à l’opposition de plusieurs émirs tels qu’Irentchin (Īrenjīn) et Qorûmchî (Qūromīšī), tous deux membres de la tribu mongole Kéraït qui supportent mal son autorité. Qorûmchî vient d’être rappelé à l’ordre par Chupan et Irentchin avait provoqué une rébellion en Anatolie à cause de sa politique d’oppression, Chupan avait alors été envoyé par Oldjaïtou pour l’endiguer. Par la suite Irentchin est nommé gouverneur de Diyarbakır mais bientôt remplacé. Ce dernier a ressenti cette éviction comme une sanction venant de Chupan bénéficiant de l’accord du Sultan[3]. En 1319, Chayr Ali, fils d’Irentchin, envahit les possessions de Demachq Khâja et l’a presque tué se croyant soutenu par Abu Saïd. Après la défaite de ces émirs, La position de Chupan semble inexpugnable, et Demachq Khâja devient le vice-régent de son père[5]. Plus le pouvoir de Demachq Khâja augmente plus son arrogance provoque le ressentiment des émirs à la cour. Abu Saïd se plaint de son comportement auprès de Chupan et lui demande de la remplacer par l’un de ses frères. Demachq Khâja met les plaintes du sultan sur le compte de calomnies faites par le vizir Rukn al-Dîn Sâyen et parvient à obtenir son éviction. En 1326/1327, Chupan est alors en campagne dans le Khorasan de sorte que Demachq Khâja est le personnage le plus puissant à la cour. Sa brutalité à l’égard du sultan augmente. La situation s’inverse quand il commet l’erreur de s’introduire dans le harem du sultan[5]. Ibn Battâta raconte cet épisode :
— Ibn Battûta, Op. cit. (lire en ligne), « Du Sultan des deux Irâks et du Khorâçân », p. 272-273 (.pdf). Ces événements se seraient produits le , néanmoins les chroniqueurs contemporains n’en font pas mention. Ils rapportent plutôt qu’Abu Saïd a été incité par la révolte des émirs qui avaient été expulsés de la cour par Demachq Khâja. On raconte aussi qu’Abu Saïd a paru peiné par la mort de Demachq Khâja, au moins par égard pour sa fille Delchâd Khâtûn, petite-fille du khan Ahmad Teküder, avec laquelle il va se marier un peu plus tard. Cependant Abu Saïd ordonne l’arrestation de Chupan et de ses autres fils[5]. Demachq Khâja a été enterré à Chiraz dans un mausolée construit à sa mémoire par sa sœur Bagdâd Khâtûn[5]. Voir aussiLiens externes
Bibliographie
Notes et références
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