La Dixième flotte des États-Unis est un commandement fonctionnel de l'United States Navy activé de mai 1943 à juin 1945 et réactivé le 29 janvier 2010.
La tactique Hunter-Killers sera mise en œuvre par les Américains. Contrairement aux Britanniques, qui estiment que la protection des déchiffrages Ultra impose de ne pas mettre en évidence la présence de forces alliées sur les positions révélées des U-boot de la Kriegsmarine, les Américains estiment que lancer des groupes de chasse pour régler leur compte aux U-boot détectés vaut le risque[2].
Ces groupes, surnommés Hunter-Killers (littéralement : « chasseurs-tueurs »), sont organisés autour d'un porte-avions d'escorte et de plusieurs destroyers, chargés de sa protection comme de l'attaque des sous-marins qui seraient repérés. Ils sont mis en œuvre à l'été 1943, quand Dönitz fera quitter à ses navires l'Atlantique Nord.
Ces groupes, partant des États-Unis ou d'Afrique du Nord, reçoivent une zone à surveiller. Là, ils sont libres d'organiser leur chasse qui peut, soit renforcer, temporairement, l'escorte d'un convoi menacé en couvrant avec ses avions un grand espace, soit croiser dans les eaux où est suspectée la présence d'une meute.
Les patrouilles aériennes sont généralement des binômes, un chasseur et un bombardier. Par exemple, un chasseur Grumman F4F Wildcat et un TBF Avenger. Quand un U-boot est repéré, la puissance de feu du chasseur permet au bombardier de lâcher précisément ses grenades ou une torpille FIDO.
En trois mois de 1943, l'action de ces groupes permettra de répondre au torpillage d'un unique navire[note 1] par la destruction d'une quinzaine de U-boot[3]. Elle permettra aussi de désorganiser le système de ravitaillement à la mer qui devait permettre aux sous-marins nazis d'aller désorganiser le trafic dans des zones plus lointaines comme l'océan Indien.
Lors de sa réactivation en 2010, elle est nommée U.S. Fleet Cyber Command/U.S. Tenth Fleet et intégré au United States Cyber Command dont le siège se situe à Fort George G. Meade. Ses missions incluent le soutien opérationnel et technologique de l'US Navy, les réseaux de communication, la guerre électronique, la formation à la guerre sous-marine, à l'informatique, à l'électronique, aux forces spatiales et aux nouvelles technologies.
Organisation
Composition
Naval Network Warfare Command (NNWC)
Navy Cyber Defense Operations Command (NCDOC)
Navy Information Operations Commands (NIOC)
Navy Cyber Warfare Development Group (Research, Development, Test & Evaluation - formerly NIOC Suitland)
Combined Task Forces (CTF)
Rapports administratifs
Le Fleet Cyber Command à un contrôle administratif sur les détachements suivants[4] :
Naval Network Warfare Command, Norfolk, VA
Naval Satellite Operations Center, Point Mugu, CA
Navy Cyber Defense Operations Command, Norfolk, VA
Naval Computer and Telecommunications Area Master Station Atlantic, Norfolk, VA
Forces Surveillance Support Center, Chesapeake, VA
Naval Computer and Telecommunications Station, Jacksonville, FL
U.S. Naval Computer and Telecommunications Station, Bahreïn
↑(en) David Syrett, The Battle of the Atlantic and Signals Intelligence : U-boat situations and trends, 1941-1945, Aldershot, Ashgate, , 628 p. (ISBN1-84014-295-2), p. 147
(en) Ladislas Farago, The Tenth Fleet: The True Story of the U.S. Navy's "Phantom" Fleet Battling U-Boats During World War II, première édition : New York, 1962, Obolensky, (LCCN62018782) ; réédition : Eagle Publishing Corporation, 1986, (ISBN978-0931933370).