D'ascendance martiniquaise, Eddy Louiss naît dans le 14e arrondissement de Paris[2], le 2 mai 1941, dans une famille de musiciens. Son père Pierre Louiss est trompettiste[3]. Eddy étudie lui-même la trompette, le piano et, à l'adolescence, joue dans l'orchestre de son père[4]. Au début des années 1960, il joue du piano dans des boites à Paris tout en poursuivant ses études. Il chante aussi avec le groupe musical les « Double Six » (avec sa fondatrice Mimi Perrin, Roger Guérin, Ward Swingle et Christiane Legrand, la sœur de Michel Legrand)[4].
Jean-Claude Brisson, Jean-Louis Cavalier, Bernard Dumont et Robert Rea réalisent Blues, Blanc, Rouge, un documentaire en couleur sur le musicien, d'une heure et vingt minutes, sorti en 1977. On y voit et on y entend Eddy Louiss, jouant et improvisant à l'orgue, dans différents lieux et chez lui, témoignant aussi longuement de son engagement dans le jazz.
Dernières années
En 2006, Eddy veut respecter ses engagements malgré des problèmes de santé. Le concert du 8 août 2006 au festival Jazz in Marciac marque le début d’une période de combat. Il est amputé du pied gauche en raison de complications artérielles consécutives à son diabète[5]. Une longue période de rééducation difficile commence. Il se bat et son entourage aussi.
Le coffret D’un jour à l’autre, sorti en 2009, annonce son retour. Cette réédition remastérisée contient notamment Histoire sans parole, un album magnifique de 1978 presque inconnu car disparu en même temps que le distributeur de l’époque. On découvre dans ce coffret différentes facettes d'Eddy, Sang mêlé et Wébé dévoilent son intérêt pour la musique électronique, les deux albums de la MultiColor Feeling Fanfare nous montrent la joie d'Eddy à partager la musique.
En , Eddy Louiss subit deux opérations à cause d'une cataracte[4]. À la suite d’une chute[8], il doit être opéré de nouveau mais il succombe à l'opération et meurt au centre hospitalier universitaire de Poitiers le , à l'âge de 74 ans[4],[9]. Ses obsèques se tiennent dans l'après-midi du au crématorium communal[10].
↑Pierre Louiss (1908-1986), né à La Trinité (Martinique), avait changé la dernière lettre de Louise, son nom de famille d'origine. Voir : « Livret Frémeaux FA042 » (consulté le )