Emmanuelle BercotEmmanuelle Bercot
Emmanuelle Bercot à Cannes, en 2015.
Emmanuelle Bercot, née le à Paris 16e, est une réalisatrice, scénariste et actrice française. Découverte au Festival de Cannes, elle y remporte deux prix en 1997 et 2015 dont le prix d'interprétation féminine lors de la 68e édition pour le drame Mon roi[1]. En 2013, elle cumule quatre nominations solo lors de la Berlinale pour un même film (Elle s'en va). En 2016, elle est nommée cinq fois aux Césars (dont celui de la meilleure réalisatrice) pour La Tête haute. BiographieFamilleEmmanuelle Bercot naît le dans le 16e arrondissement de Paris, mais ses parents habitent alors à Boulogne-Billancourt[2]. Son père, Michel[2], est chirurgien ; son grand-père, Pierre Bercot, a dirigé Citroën de 1958 à 1970[3]. Elle raconte avoir été fascinée par le travail de son père à l'hôpital Lariboisière et cite aussi un oncle éducateur comme référence pour La Tête haute[3]. Formation et débutsAprès le baccalauréat, elle intègre l'École de danse Serge Alzetta, puis l'École du spectacle, où elle découvre le théâtre. Élève au cours Florent, elle travaille sous la direction de Raymond Acquaviva, Robert Hossein et Jean-Luc Tardieu. Après avoir raté le concours d'entrée au conservatoire, elle est admise à La Fémis[4]. Elle y tourne le documentaire True Romanès (1995), puis le court métrage, Les Vacances, et son film de fin d'études La Puce, en 1999, récit du dépucelage d'une adolescente par un homme mûr ; le film est sélectionné à la Cinéfondation au 52e Festival de Cannes. Ces deux derniers films révèlent Isild Le Besco, actrice fétiche de la cinéaste. CarrièreMenant, en parallèle[3], une carrière d'actrice (elle incarne la monitrice dans La Classe de neige de Claude Miller en 1997), elle joue également le rôle principal de son premier long métrage, Clément, celui d'une trentenaire transie d'amour pour un garçon de 13 ans. Cette œuvre est présentée à Cannes en 2001 dans la section Un certain regard. « L'intérêt, pour moi, n'est jamais tant dans le fait de raconter des histoires que dans la volonté de décrire des états, d'exacerber des perceptions », déclare la cinéaste[5] au moment de la sortie de son deuxième long métrage, Backstage, présenté en 2005 à la Mostra de Venise, et dans lequel elle continue d'explorer le mal-être adolescent[réf. souhaitée], à travers la relation trouble qui unit une vedette de la chanson (Emmanuelle Seigner) à une jeune fan envahissante (Isild Le Besco). Au Festival international du film de Thessalonique 2005, elle remporte le prix de la meilleure réalisatrice. Lors du 68e Festival de Cannes, elle présente en ouverture son film comme réalisatrice, La Tête haute, et reçoit comme comédienne le prix d'interprétation féminine pour son rôle dans Mon roi, ex æquo avec l'Américaine Rooney Mara pour Carol. Lors du Festival du cinéma américain de Deauville 2017, elle préside le jury de la Révélation[6]. Le 28 février 2020, lors de la 45e cérémonie des César, elle est chargée avec Claire Denis de remettre le César de la meilleure réalisation à Roman Polanski, suscitant l'indignation d'Adèle Haenel. Vie privéeElle est la compagne du directeur de la photographie Guillaume Schiffman qui a signé la photographie de tous ses films depuis 1998. Le couple a un fils, Nemo Schiffman, acteur et chanteur, nommé au César du meilleur espoir masculin, mais aussi jeune talent de la première édition du télé-crochet musical de TF1, The Voice Kids[7]. FilmographieRéalisatrice
ActriceCinéma
Télévision
ScénaristeLes films suivants sont d'elle-même, sauf indication :
Théâtre
DistinctionsRécompenses
Nominations et sélections
Décorations
Notes et références
Liens externes
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