Entretien préalable au licenciement en FranceDans le droit français, avant toute décision de licenciement, l'employeur (ou son représentant) doit convoquer le salarié à un entretien préalable au licenciement[1] (EPL), afin de lui préciser les motifs de la décision envisagée et d'écouter en retour les explications du salarié. RôleL'entretien doit permettre :
L'entretien préalable est le moment d'une écoute réciproque. La personne qui accompagne le salarié, par exemple un conseiller du salarié, en est garante, et peut rédiger un compte-rendu, transmis ensuite au salarié. Délai de réflexionAprès l'entretien, l'employeur est tenu à un délai légal d'au moins deux jours ouvrables, pour réfléchir, avant de prendre sa décision et de rédiger une lettre de licenciement dans le cas d'une procédure pour licenciement pour grief personnel (disciplinaire par exemple). En matière de licenciement pour motif économique, le délai est différent. Pièce essentielle du dossier, cette lettre énonce des motifs précis, pas nécessairement graves, que le salarié aura le droit de contester devant le conseil des prud'hommes s'il juge le licenciement abusif. Délai de convocationLa loi fixe à l'employeur l'obligation de donner au salarié le temps de préparer l'entretien. Elle exige donc que la convocation mentionne obligatoirement :
Choix de la date de l'entretienSi l'employeur est tenu de convoquer le salarié à cet entretien, le salarié n'est pas obligé de se rendre à cette convocation. Son absence ne pourra engendrer une sanction. Mais il est conseillé de s'y rendre. Aspects historiquesLa possibilité pour le salarié de se faire assister a été introduite dans le code du travail par l'article 30 de la loi du relatif l'assistance du salarié lors de l'entretien préalable au licenciement et par la loi du relative au conseiller du salarié. L'entretien préalable au licenciement a lui été introduit par la loi du relative à la résiliation du contrat de travail à durée indéterminée[2]. Notes et références |