Eugène DieudonnéEugène Dieudonné
Eugène Dieudonné (né le à Nancy, mort le à Eaubonne) est un anarchiste français. Accusé d'être membre de la bande à Bonnot et d'avoir tiré sur un garçon de recette lors de l'attaque d'une banque rue Ordener à Paris, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité et transféré au bagne en Guyane dont il s'évade après une douzaine d'années. Il est gracié grâce à une campagne de presse d'Albert Londres et Louis Roubaud. BiographieCamille Eugène Marie Dieudonné est le fils de Charles Pierre Marie Dieudonné (1854-1891), cordonnier, et de Cécile Aubertin (1852-1919). Il naît le 1er mai 1884 à Nancy[1]. Il se marie à Nancy, le 20 juillet 1907, avec Louise Kaiser (1890-1971)[2]. Mariage dissout par jugement de divorce, le 18 mars 1919, par le tribunal civil de la Seine[3]. Dieubonné fréquente le siège du journal l'Anarchie, journal anarchiste dirigé par Victor Serge et auquel il collabore. Il y rencontre Jules Bonnot lorsque celui-ci vient au siège du journal. Bande à BonnotAlors qu’il vit avec sa femme et son fils dans une pension au no 45 de la rue Nollet dans le Quartier des Batignolles du 17e arrondissement de Paris[4], il est arrêté le , accusé d'être le quatrième homme du braquage de la rue Ordener dans le 18e arrondissement de Paris . Le , Jules Bonnot, Octave Garnier, Raymond Callemin et un autre complice avaient attaqué l'agence bancaire de la Société générale, premier braquage en France réalisé avec une automobile[5]. Le garçon de recette de la banque, Ernest Caby, avait été grièvement blessé, touché par deux balles tirées dans la nuque et dans le poumon[5]. Premier de la bande à être arrêté, Dieudonné est formellement reconnu par Caby[6] et par son collègue Peemans[5]. ProcèsDieudonné et Callemin, arrêté peu de temps après lui au sortir d'une planque de rue de la Tour-d'Auvergne dans le 9e arrondissement de Paris[5], comparaissent le , avec les rescapés de la bande à Bonnot, devant la cour d'assises de la Seine[5]. Octave Garnier, par voie de presse le , essaye de l'innocenter, tout en provoquant les forces de l'ordre et Jules Bonnot, tué lors d'un assaut de la police et de l'armée à Choisy-le-Roi, l'innocente aussi dans son testament. Lors du procès, Callemin affirme que Dieudonné n'a pas participé au braquage[5]. Ils sont tous les deux condamnés à mort. Callemin est guillotiné devant la prison de la Santé un mois plus tard[5]. La peine de Dieudonné est commuée en travaux forcés à perpétuité par le président de la République Raymond Poincaré. Bagnes et évasionLe 22 décembre 1913, il est envoyé au bagne des îles du Salut au large de la Guyane française où il occupe son temps comme menuisier ébéniste[7] puis est transféré au bagne de Cayenne, il s'en évade le et rejoint le Brésil[8]. Pendant son emprisonnement au bagne, son matricule est 41143[9]. Grâce et retour en FranceIl est finalement gracié, après les campagnes des journalistes Albert Londres et Louis Roubaud. Rentré en France, il exerce le métier d'ébéniste dans le faubourg Saint-Antoine à Paris. Il écrit La Vie des forçats préfacée par Albert Londres. Il se marie de nouveau avec Louise Kaiser, le 31 janvier 1928, à Paris[10] dont il divorcera pour la seconde fois, le 7 novembre 1934. En 1934, il collabore au film Autour d'une évasion qui lui est consacré par Jacques-Bernard Brunius, écrivain et cinéaste proche du mouvement surréaliste. Œuvre
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notices
Filmographie
Bandes dessinées
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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