Elle forme les pasteurs de traditions réformée et luthérienne, notamment ceux de l’Église protestante unie de France, et reçoit des étudiants par le biais d'échanges multilatéraux avec d'autres universités.
Après la signature du traité de Francfort, le , entraînant la perte de l'Alsace-Lorraine, la faculté de théologie protestante de Strasbourg doit être remplacée. L'État, qui a autorité puisqu'il s'agit d'une faculté d'État, souhaite transférer la faculté à Paris. Le décret du prévoit que « la faculté mixte de théologie protestante dont le siège était à Strasbourg est transférée à Paris »[2],[3].
La faculté ouvre en novembre 1877, et sont nommés deux professeurs titulaires de chaire de théologie protestante de Strasbourg, Frédéric Lichtenberger, qui devient doyen, et Auguste Sabatier. Ils sont rejoints par quatre maîtres de conférences à la rentrée universitaire. En 1879, deux professeurs directement nommés par le gouvernement, Ariste Viguié et Gaston Bonet-Maury, les rejoignent.
Durant deux années académiques, la faculté a occupé les locaux de l'ancien collège Rollin, rue Lhomond. En 1878, le ministère de l'instruction publique acquiert un ensemble immobilier à l'angle du boulevard Arago et de la rue du Faubourg-Saint-Jacques afin d'y loger la nouvelle faculté et y fait aménager un amphithéâtre. Les nouveaux bâtiments sont inaugurés le par Jules Ferry[4]. Elle accueille 22 étudiants en 1877 et 30 étudiants en 1882[2].
Jusqu'en 1905, la faculté fait partie de l'université de Paris[5]. Après la séparation des Églises et de l'État, en 1905, elle passe sous la direction des Églises protestantes[6], et prend l'intitulé de « faculté libre de théologie protestante ».
En 1973, les facultés de théologie protestantes de Paris et de Montpellier se regroupent sous une structure unique, l’Institut protestant de théologie (IPT).
Enseignants actuels
Axel Bühler : Ancien Testament
Valérie Nicolet : Nouveau Testament
Anna van den Kerchove : histoire du christianisme ancien et patristique
Le , les locaux, rénovés et augmentés des installations du Fonds Paul Ricœur, sont inaugurés par le présidentNicolas Sarkozy[12]. La faculté héberge le fonds Paul Ricœur, centre de recherche sur la pensée du philosophe, constitué grâce au legs de sa bibliothèque[13].
Activités de recherche et partenariats institutionnels
La faculté héberge les activités du Groupe de recherche en histoire des protestantismes[14], fondé en 2000 à l’initiative de Marianne Carbonnier-Burkard, André Encrevé et Bernard Roussel. Il réunit près de cent chercheurs d'Europe et d'Amérique du Nord, issus des différentes disciplines travaillant sur les champs de l’histoire des protestantismes, du XVIe siècle à nos jours.
↑ a et bAndré Encrevé, « La fondation et les premières années de la Faculté de théologie protestante de Paris (1877-1882) », Études théologiques et religieuses, vol. 86, no 3, , p. 321-333 (lire en ligne, consulté le ).
↑Pour ses relations avec la faculté de théologie de Paris, voir notamment l'article d'Olivier Abel, Le Clos et l'ouvert. Ricœur et le néokantisme de l'«école de Paris», Études théologiques et religieuses, 2005/4, 469-482, Article en ligne
↑François Dermange, « Yann Roullet, un pasteur mystique ? », dans Dominique de Courcelles & Ghislain Waterlot, La mystique face aux guerres mondiales, PUF, (ISBN9782130578055, lire en ligne), p. 229-249.
Gabrielle Cadier-Rey, « L'impact de la loi de séparation sur la faculté de théologie protestante de Paris », Études théologiques et religieuses, vol. 82, no 1, , p. 17-25 (lire en ligne, consulté le ).
André Encrevé, « La fondation et les premières années de la Faculté de théologie protestante de Paris (1877-1882) », Études théologiques et religieuses, vol. 86, no 3, , p. 321-333 (lire en ligne, consulté le ).