Les Fantasiestücke pour clarinette et piano, opus 73, ont été écrites en par Robert Schumann[1]. Bien qu'elles aient été conçues à l'origine pour clarinette et piano, Schumann a indiqué que la partie de clarinette pouvait également être exécutée au violon ou au violoncelle.
Fantasiestücke ou Phantasiestücke, est un titre qui tenait à cœur à Robert Schumann, puisqu’ il l’a utilisé pour quatre œuvres :
Robert Schumann a écrit ces pièces en deux jours seulement, en février 1849. Il les a d'abord intitulées «Soiréestücke» (Pièces de soirée) avant de choisir le titre définitif « Fantasiestücke » (Pièces de fantaisie)[6],[1], auquel Schumann tenait beaucoup, puisqu'il l'a utilisé pour plusieurs œuvres, notamment son opus 12, composé en 1837.
Ce titre poétique met en avant la notion romantique fondamentale, selon laquelle l'expression créative est le produit de l'imagination sans limite de l'artiste. En outre, la connotation de « fantaisie » annonce et justifie les changements d'humeur imprévisibles et soudain, « passant de l’ombre à la lumière et de la réflexion intérieure à l’exubérance extravertie[6] ».
Quelques jours après son écriture, une première représentation est donnée en privé par Clara Schumann et le clarinettiste Johann Gottlieb Kotte.
Originellement écrite pour clarinette en la, il existe une transposition pour clarinette en si bémol, afin de rendre ces œuvres de référence du répertoireromantique de la clarinette accessibles au plus grand nombre de clarinettistes possible[1].
Structure
La pièce est constituée de trois mouvements qui s'enchaînent sans interruption avec l'indication « attaca »[7].
Zart mit Ausdruck (Délicat avec expression), en la mineur. Le début de la pièce est empreint de mélancolie rêveuse, mais la fin exprime résolution et espoir, annonçant le mouvement suivant.
Lebhaft, leicht (Vif, léger), en la majeur. Le rythme est ludique, enjoué et énergique, en la majeur au début, modulation en fa majeur dans la partie centrale, avec des triolets chromatiques établissant un dialogue entre la clarinette et le piano.
Rasch mit Feuer (Rapide avec du feu), en la majeur. La cadence se transforme en une frénésie passionnée débordante d’énergie, à la limite de l’irrationnel. Le mouvement pousse les musiciens à leurs extrèmes limites, car Schumann indique, sur deux des trois dernières mesures de la coda: « Schneller » (Plus rapide). Le mouvement se termine de façon exubérante et triomphale.
Nash Ensemble , Fantasiestücke, Op. 73.2011, Richard Hosford (clarinette) et Ian Brown (piano) ( Hyperion Records , réf : CDA67923). Présentation PDF [1].
↑Sur IMSLP, lire: 3_Fantasiestücke_Op.111_(Schumann,_Robert), il est précisé : «Première publication 1863 (Flaxland) ou plus tôt». Le «plus tôt» est justifié, car effectivement, la 1re publication date de 1851. Consulté le .