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Fourvière

Fourvière
Fourvière
Vue de la colline de Fourvière
et de la basilique Notre-Dame de Fourvière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Ville Lyon
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 45″ nord, 4° 49′ 18″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Voir sur la carte administrative de la zone Lyon
Fourvière

Coordonnées 45° 45′ 47″ nord, 4° 49′ 20″ est
Pays Drapeau de la France France
Subdivision Lyon, Métropole de Lyon
Type Culturel
Critères (ii) (iv)
Superficie 427 ha
Zone tampon 324 ha
Numéro
d’identification
872
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription (22e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Fourvière est la colline qui domine le centre de Lyon à l'ouest en rive droite de la Saône, et le quartier central de cette colline, dans le 5e arrondissement de la ville. Appelée la « colline qui prie » (l'autre colline de Lyon, celle de la Croix-Rousse, étant la « colline qui travaille ») et surnommée la « montagne mystique » par Jules Michelet[1], elle est le lieu de fondation de la colonie romaine de Lugdunum (dite « capitale des Trois Gaules ») sur le site d'un sanctuaire gaulois antérieur dédié au dieu Lug (Lugdunum signifiant « colline de Lug »).

Toponymie

Le nom Fourvière est la francisation du toponyme francoprovençal Forviére qui descend en droite ligne d'un étymon latin foro vetĕre, ablatif de forum vetus, soit littéralement « au vieux forum », ce qui indique la présence d'un forum romain sur la colline[2].

Situation

Panoramique sur Fourvière depuis les quais de Saône

Du nord au sud de Lyon, la Saône puis le Rhône longent les derniers contreforts du Massif central. Ce qu'on appelle la colline de Fourvière est en réalité un alignement qui domine la Saône depuis Vaise jusqu'au confluent, avec un dénivelé atteignant jusqu'à 120 mètres, son altitude absolue étant de 318 mètres au point culminant, le fort de Sainte-Foy — mais 287 mètres sur le parvis de la basilique[3]. Elle comporte, du nord au sud, les quartiers de Loyasse, la Sarra, Fourvière, Saint-Just[4], Saint-Irénée, et se poursuit plus au sud sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon.

La Saône la contourne à son pied, enserrant en son centre le quartier médiéval et Renaissance du Vieux Lyon, centre historique de la ville.

Du sommet de la colline se dégage la vue sur les jardins du Rosaire, le Vieux Lyon ; au-delà de la Saône, la Presqu'île et ses quartiers centraux dont le plateau de la Croix-Rousse, les Terreaux, les Cordeliers, Bellecour, Ainay et la partie nord de Perrache ; au-delà du Rhône tous les quartiers est de la ville dont les Brotteaux, la Part-Dieu, la Guillotière, Montchat, Mermoz, Gerland et Monplaisir notamment. Au-delà du périphérique lyonnais, on aperçoit sa banlieue, le Groupama Stadium (Décines-Charpieu), le viaduc ferroviaire de la Côtière de la ligne LGV Rhône-Alpes, les plaines du Dauphiné laissent la vue aller jusqu'au Bugey avec les 4 tours aéroréfrigérantes de la centrale nucléaire du Bugey et leur panache blanc, à la Chartreuse, et aux Alpes[5]. Par ciel dégagé, le mont Blanc, situé à 160 km, est visible.

Cette position géographique a son revers : l'accès à Fourvière depuis le Vieux-Lyon se fait par des voies très raides et peu nombreuses (montée Saint-Barthélémy, montée du Chemin-Neuf, montée de Choulans, montée des Épies). La plus ancienne est la montée du Gourguillon. On accède aussi à la colline par des escaliers qui offrent des vues sur la ville (montée des Chazeaux avec une vue sur le quartier de Saint-Jean et sa cathédrale Saint-Jean, montée du Garillan, montée du Change).

Ce site est desservi par les stations de funiculaire Fourvière, Minimes - Théâtres Romains et Saint-Just. Ces funiculaires ont le surnom local de « ficelles »[6]

Vue de la Basilique et de la tour métallique depuis la tour Part-Dieu.
Les Romains l'avaient nommée Lugdunum « colline de la Lumière ».

Histoire

Maquette de la cité gallo-romaine de Lugdunum (Musée gallo-romain de Fourvière) : la colline de Fourvière était le cœur de la capitale des Gaules
La Vierge dorée de Fourvière

Fourvière était un important pôle d'activité à la fin de l'âge du fer. Devenue lieu de rassemblement et de culte, elle a certainement vu l'établissement d'une agglomération gauloise, même si on n'y a pas trouvé d'objets témoins d'habitats comme il en existe sur d'autres sites gaulois contemporains de la région : un murus gallicus découvert en 2014 en est une première preuve[7].

En 43 av. J.-C., les Romains fondent Lugdunum sur le sommet de la colline, qui devient la Capitale de la Gaule Romaine en -27. Le parvis de la basilique est l'endroit où se dressait le « Forum », plus tard appelé « Vieux Forum » – Forum vetere en latin, d’où l’évolution du nom en Forviére en parler francoprovençal lyonnais, francisé en Fourvière au fil des siècles et de l’introduction de la langue d’oïl dans la société lyonnaise. La colline est désertée au Moyen-Âge, tandis que les monuments romains sont exploités comme carrières de pierres de taille et de pierre à chaux. Une partie du forum s'écroule au IXe siècle à la suite d'un glissement de terrain.

Le plan scénographique de Lyon datant du milieu du XVIe siècle, et les plans des siècles suivants montrent une colline pratiquement dépourvue de constructions et laissée aux cultures et aux vignes. De nombreux ordres religieux s'implantent sur le plateau et les pentes de Fourvière.

L'actuelle basilique est bâtie de 1872 à 1884 sur l'ancien forum, cœur de la cité romaine.

D'autres glissements de terrain ont lieu plus récemment, dont le plus tragique, l'effondrement de la rue Tramassac fait près de 40 morts en 1930. La cause en est l'eau d'infiltration, due à l'existence d'une hydrographie souterraine importante dans la colline.

Vitraux

Le vœu des échevins a permis de doter l'ancienne chapelle d'un vitrail réalisé par Lucien Bégule en 1882[8], commandé par Bossan. Les vitraux de l'église haute ont été commandés à un autre verrier par Sainte-Marie Perrin successeur de Bossan. Dans la crypte, les cinq vitraux sont de Lucien Bégule[8] en 1885.

Curiosités

La « colline qui prie »[9] possède de nombreux vestiges archéologique et religieux :

Tunnels

La colline est traversée par quatre tunnels :

Deux galeries ferroviaires y montent, toutes deux au départ de Vieux Lyon, Cathédrale Saint-Jean :

Une autre « ficelle » montait de Saint-Paul à Fourvière, mais elle a été abandonnée.

Dans la culture populaire

La place semble être présente dans le clip Snowman de la chaîne YouTube Lofi Girl[11].

Notes et références

  1. Jules Michelet, Le Banquet, .
  2. « Question - Guichet du Savoir », sur www.guichetdusavoir.org (consulté le )
  3. Carte IGN Top25 « Lyon-Villeurbanne-Mont d'Or », 3031OT, (EAN 9782758516361), consultable sur Géoportail.
  4. Les Lyonnais prononcent Saint-Ju.
  5. Par beau temps, on peut apercevoir le mont Blanc.
  6. Nizier du Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte, Lyon, éd. Académie du Gourguillon, .
  7. Desbat et Poux 2018.
  8. a et b Les vitraux de Bégule peuvent être vus ici.
  9. par opposition à la Croix-Rousse, la « colline qui travaille », qui lui fait face. L'origine de cette expression vient de Jules Michelet qui écrit dans Le Banquet en 1878 : « Je vis bien dès ce jour l'opposition des deux montagnes, de la montagne mystique et de celle du travail : mais je ne sentis pas leur guerre ».
  10. offrant une vue sur le val de Saône, les quartiers de Vaise et de la Duchère ainsi que les monts d'Or. Cette passerelle est un ancien viaduc qui permettait à un tramway de transporter des voyageurs mais aussi des cercueils entre le terminus de la ficelle de Saint-Paul dite « ficelle des morts » et le cimetière de Loyasse.
  11. « Musique. Lofi Girl se balade à Lyon : ces clips tournés près de chez vous », sur www.leprogres.fr (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Armand Desbat et Matthieu Poux, « De la Lugudunum gauloise à la colonie de Plancus : l'apport des fouilles récentes », dans François Bérard et Matthieu Poux (dir.), Lugdunum et ses campagnes. Actualité de la recherche, Drémil-Lafage, Mergoil, coll. « Archéologie et histoire romaine » (no 38), (ISBN 978-2-35518-064-4), p. 13-41. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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