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Françoise Collin (philosophe)

Françoise Collin
Naissance
Décès
Nationalité
Belge
École/tradition
Principaux intérêts
Œuvres principales
Fondatrice, en 1973, de la première revue féministe de langue française Les Cahiers du Grif , Maurice Blanchot et la question de l’écriture
Influencée par

Françoise Collin, née le à Braine-le-Comte (Belgique) et morte le à Saint-Sauveur (Belgique), est une romancière, philosophe et féministe belge qui avait choisi de vivre à Paris.

Biographie

Naissance et études

Françoise Collin naît le à Braine-le-Comte (Belgique)[1] dans un milieu bourgeois, de père médecin et de mère sans profession, ayant auparavant été aide soignante en Angleterre durant la Première Guerre mondiale[2].

Elle étudie la philosophie à l'Université libre de Bruxelles et effectue sa thèse à l'Université catholique de Louvain, puis obtient une bourse française et continue ses études à Paris[2] auprès de Jean Hyppolite et Maurice Merleau-Ponty et soutient une thèse en littérature et philosophie[3]. Elle devient docteure en philosophie avec la publication en 1971 d'un ouvrage majeur qui fait autorité sur Maurice Blanchot[2].

Activités universitaires

Dans les années 1960, elle est assistante en philosophie à l'Université catholique de Louvain, puis dans les facultés universitaires Saint-Louis et à l'institut supérieur de formation sociale de Bruxelles[2].

Au collège de philosophie de Paris, elle crée le séminaire « Poétique et politique. De Maurice Blanchot à Hannah Arendt »[2].

En 1995, elle occupe la Chaire Suzanne Tassier de l'Université libre de Bruxelles et en 2004-2005, la Chaire Franqui de l'Université de Liège[2].

Activités littéraires

Encore étudiante, elle gagne le deuxième prix d'un concours de nouvelles[2].

Elle débute en littérature en 1958 par des poèmes publiés par Jean Cayrol dans le sixième recueil de la revue Écrire[2], et publie ensuite aux éditions du Seuil deux romans : Le Jour fabuleux en 1960 et Rose qui peut en 1963[2]. Elle collabore entre autres à la première série de la revue Luna-Park.

Elle manifeste une grande curiosité pour de nombreuses auteures dont Ingeborg Bachmann, Gertrude Stein et Marieluise Fleisser.

Engagement politique

Dès les années 1950, elle est engagée à gauche et souscrit aux théories marxistes de l'époque[2]. Elle voyage en Roumanie et en Pologne, d'où elle revient davantage inspirée sur le marxisme et le communisme[2].

Elle prend position pour la parité politique en France[2].

Engagement féministe

En 1970, elle crée une rubrique « Femmes » dans la revue La Relève avec Marie Denis[2].

Elle voyage aux États-Unis en 1972[3], où elle rencontre Kate Millett et des groupes de femmes et de lesbiennes[2], puis s'investit à son retour dans le mouvement de libération des femmes et participe à la première journée des femmes de Bruxelles du 11 novembre 1972, de laquelle se créent des « groupes de femmes du 11 novembre »[2]. En octobre 1973, elle crée avec Jacqueline Aubenas la première revue féministe de langue française Les Cahiers du Grif (Groupe de Recherche et d'Information Féministe)[2] qui donne, à la suite d'une scission, naissance au GRIF-Université des femmes[4] qu'elle gère avec Hedwige Peemans-Poullet jusqu'à ce que celle-ci crée l'Université des femmes[5]. Elle dirige successivement la collection Grif aux éditions de Minuit et la collection Littérales aux éditions Tierce. Elle est l'une des premières à introduire l’œuvre de Hannah Arendt dans le champ philosophique français et dans le champ féministe. Elle contribue à la fondation de la Revue des femmes-philosophes de l'Unesco[6] en 2010[7].

Mort

Elle meurt le à Saint-Sauveur (Belgique)[2].

Vie privée

Son époux est Jacques Taminiaux et elle a deux enfants[2].

Publications

Romans

  • Le Jour fabuleux, Le Seuil, 1960.
  • Rose qui peut, Le Seuil, 1963
  • 331W20 Lection du président, Transédition, 1975.
  • Le Rendez-vous, Tierce, 1988
  • Le Jardin de Louise, La Barre du jour 1988
  • On dirait une ville, éditions des Femmes, 2008.

Travaux de recherche

  • Maurice Blanchot et la question de l’écriture, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1971 (rééd. coll. « Tel », 1986), thèse de doctorat d’État.
  • Le Sexe des sciences : les femmes en plus, Autrement, 1992.
  • Hannah Arendt. L'homme est-il devenu superflu ?, Odile Jacob, 1999
  • Je partirais d'un mot : le champ symbolique, Fusart, 1999
  • Le Différend des sexes, Pleins Feux, 1999.
  • Parcours féministe (entretien avec I. Kaufer), Labor, 2005.
  • Repenser le politique : l'apport du féminisme américain, sous la direction de Françoise Collin et Pénélope Deutscher, Campagne première, 2005.
  • Les Femmes de Platon à Derrida : anthologie critique, avec Évelyne Pisier et Eleni Varikas, Paris, Dalloz, 2011.
  • Un héritage sans testament, édition micro Remue-ménage, Québec, 2020 (posthume).

Bibliographie

  • Françoise Collin. Anthologie québécoise 1977 - 2000. Textes rassemblés et présentés par Marie-Blanche Tahon. Éditions du remue-ménage, 2014. (ISBN 978-2-89091-478-0).
  • Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. Le vent de la pensée. Hommage à Françoise Collin, préface de Geneviève Fraisse, Éditions Bouchène, 2014. (ISBN 978-2-35676-034-0)
  • Diane Lamoureux, Pensées rebelles, Rosa Luxembourg, Hannah Arendt, Françoise Collin, Éditions du Remue ménage, Montréal, 2011
  • Cartuyvels Y, Collin F, Lebrun JP et al. Engagement, décision et acte dans le travail avec les familles, coll. "Temps d'arrêt", Bruxelles, 2007 [1]
  • Florence Rochefort, Danielle Haase-Dubosc, « Entretien avec Françoise Collin : philosophe et intellectuelle féministe », in Clio, no 13, 2001, dossier « Intellectuelles », p. 195-210 (en ligne depuis le 19 juin 2006).
  • Christiane P. Makward, Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française, Karthala, 1996, p. 155-158.
  • Mara Montanaro, Françoise Collin : la révolution permanente d'une pensée discontinue, thèse de doctorat en Philosophie, Université Paris Descartes, , résumé en ligne.
  • Grégory Cormann, « Françoise Collin, Simone de Beauvoir et la transmission diachronique du féminisme », L'Année sartrienne, 35, 2021, p. 53-71.

Article connexe

Notes et références

  1. Décès de l'écrivain et philosophe féministe Françoise Collin sur Libération, 7 septembre 2012
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Christine Bard et Sylvie Chaperon (Notice rédigée par Delphine Naudier), Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, , 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4, OCLC 972902161, BNF 45220443, lire en ligne), p. 317 à 321
  3. a et b Diane Lamoureux, « In memoriam », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 36,‎ , p. 293–296 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.10884, lire en ligne, consulté le )
  4. Florence Degavre et Sophie Stoffel, Transmission et renouveau. L’Université des Femmes à Bruxelles [En ligne], 13 | 2005, mis en ligne le 20 octobre 2009, Consulté le 28 avril 2014. URL : http://cedref.revues.org/623
  5. Valérie Lootvoet, Yves Martens, « Je ne suis pas née féministe, je le suis devenue. Portrait de militante », Ensemble N° 103,‎ , p. 96-104 (lire en ligne)
  6. Revue des femmes-philosophes, n°1
  7. Françoise Collin Le Monde, 12 septembre 2012

Liens externes

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