Françoise Collin (philosophe)Françoise Collin
Françoise Collin, née le à Braine-le-Comte (Belgique) et morte le à Saint-Sauveur (Belgique), est une romancière, philosophe et féministe belge qui avait choisi de vivre à Paris. BiographieNaissance et étudesFrançoise Collin naît le à Braine-le-Comte (Belgique)[1] dans un milieu bourgeois, de père médecin et de mère sans profession, ayant auparavant été aide soignante en Angleterre durant la Première Guerre mondiale[2]. Elle étudie la philosophie à l'Université libre de Bruxelles et effectue sa thèse à l'Université catholique de Louvain, puis obtient une bourse française et continue ses études à Paris[2] auprès de Jean Hyppolite et Maurice Merleau-Ponty et soutient une thèse en littérature et philosophie[3]. Elle devient docteure en philosophie avec la publication en 1971 d'un ouvrage majeur qui fait autorité sur Maurice Blanchot[2]. Activités universitairesDans les années 1960, elle est assistante en philosophie à l'Université catholique de Louvain, puis dans les facultés universitaires Saint-Louis et à l'institut supérieur de formation sociale de Bruxelles[2]. Au collège de philosophie de Paris, elle crée le séminaire « Poétique et politique. De Maurice Blanchot à Hannah Arendt »[2]. En 1995, elle occupe la Chaire Suzanne Tassier de l'Université libre de Bruxelles et en 2004-2005, la Chaire Franqui de l'Université de Liège[2]. Activités littérairesEncore étudiante, elle gagne le deuxième prix d'un concours de nouvelles[2]. Elle débute en littérature en 1958 par des poèmes publiés par Jean Cayrol dans le sixième recueil de la revue Écrire[2], et publie ensuite aux éditions du Seuil deux romans : Le Jour fabuleux en 1960 et Rose qui peut en 1963[2]. Elle collabore entre autres à la première série de la revue Luna-Park. Elle manifeste une grande curiosité pour de nombreuses auteures dont Ingeborg Bachmann, Gertrude Stein et Marieluise Fleisser. Engagement politiqueDès les années 1950, elle est engagée à gauche et souscrit aux théories marxistes de l'époque[2]. Elle voyage en Roumanie et en Pologne, d'où elle revient davantage inspirée sur le marxisme et le communisme[2]. Elle prend position pour la parité politique en France[2]. Engagement féministeEn 1970, elle crée une rubrique « Femmes » dans la revue La Relève avec Marie Denis[2]. Elle voyage aux États-Unis en 1972[3], où elle rencontre Kate Millett et des groupes de femmes et de lesbiennes[2], puis s'investit à son retour dans le mouvement de libération des femmes et participe à la première journée des femmes de Bruxelles du 11 novembre 1972, de laquelle se créent des « groupes de femmes du 11 novembre »[2]. En octobre 1973, elle crée avec Jacqueline Aubenas la première revue féministe de langue française Les Cahiers du Grif (Groupe de Recherche et d'Information Féministe)[2] qui donne, à la suite d'une scission, naissance au GRIF-Université des femmes[4] qu'elle gère avec Hedwige Peemans-Poullet jusqu'à ce que celle-ci crée l'Université des femmes[5]. Elle dirige successivement la collection Grif aux éditions de Minuit et la collection Littérales aux éditions Tierce. Elle est l'une des premières à introduire l’œuvre de Hannah Arendt dans le champ philosophique français et dans le champ féministe. Elle contribue à la fondation de la Revue des femmes-philosophes de l'Unesco[6] en 2010[7]. MortElle meurt le à Saint-Sauveur (Belgique)[2]. Vie privéeSon époux est Jacques Taminiaux et elle a deux enfants[2]. PublicationsRomans
Travaux de recherche
Bibliographie
Article connexeNotes et références
Liens externes
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