Francisco JuliãoFrancisco Julião Arruda de Paula
Francisco Julião Arruda de Paula (Bom Jardim, — Cuernavaca, ) est un avocat, politicien et écrivain brésilien[1]. Il nait dans l'Engenho Boa Esperança dans l'Agreste du Pernambouc. Avocat formé en 1939, à Recife, il est le dirigeant, en 1955, des ligues paysannes (organisation communiste dont les objectifs sont la lutte pour la distribution de terres et pour les droits des paysans) dans l'Engenho Galileio. Vie politiqueJulião est député d'État durant deux législatures. Élu député fédéral pour le Pernambouc en 1962, il est cassé et emprisonné en 1964. À sa libération en 1965, il est "invité" à s'exiler. Il se rend au Mexique où il demeure jusqu'à son amnistie en 1979. En 1966, à Mexico, il rencontre André Gorz[2]. Allié de Leonel Brizola, il s'affilia au Parti démocratique travailliste et essaya, sans succès, d'être élu député fédéral en 1986. Une erreur historiqueSelon certains, Julião est le fondateur des ligues paysannes. Cependant, il déclare que, de 1940 à 1955, il est, en réalité, seulement avocat des paysans. Selon ses propres déclarations :
Durant ces quinze ans, Julião parcourt les champs de canne à sucre de la Zona da Mata (pt) de Pernambouc, conquérant la confiance des paysans comme avocat. Il a fait son choix. Il ne voulait plus défendre les puissants. Transformé en leader des ligues paysannes, Julião est considéré comme un « saint » entre les sans-terres. Pour ceux qu'il combat, il est appelé agitateur, incendiaire, communiste. Julião remerciait du titre d'agitateur disant qu'il le fut toujours « mais dans la loi ». Finalement, « vous devez agiter même les médicaments avant de les utiliser… [3] » Selon lui, il ne fut jamais communiste. Il avait des divergences avec les communistes et ne se considérait pas marxiste, mais Chardiniste. Il suivait Teilhard de Chardin, le théologien avancé de l'église. Ce que peu de gens savent c'est que Julião, avec Otávio Mangabeira (pt), est un des fondateurs du Parti socialiste brésilien. MémoiresEn 1988, après les élections, il se rend au Mexique pour y écrire ses mémoires. En 1991, il revient au Brésil. En 1997, il retourne au Mexique où il meurt des suites d'un infarctus. Œuvres littéraires
Francisco Julião traduisit en prison, avec Miguel Arraes (pt), Le viol de foules par la propagande politique, du russe Serge Tchakhotine (A mistificação das massas pela propaganda política, publié en 1967). Notes et références
Liens externes
Information related to Francisco Julião |