Friederike Mayröcker rédige ses premiers poèmes en 1939 à 15 ans.
De 1946 à 1969, elle travaille en tant que professeur d'anglais.
Elle est considérée comme la plus grande poétesse autrichienne de sa génération. Elle a vécu avec son compagnon, le poète Ernst Jandl jusqu'à la mort de celui-ci, et a écrit avec lui plusieurs pièces radiophoniques.
Métaux Voisins, St-Quentin-de-Caplong, France, poèmes réunis par Thomas Kling, trad. Jean-René Lassalle, Atelier de l'Agneau éditeur, coll. « Transfert », , 164 p. (ISBN978-2-930188-59-1)
- Une anthologie de ses poèmes sur 50 ans
Asile de saints [« Heiligenanstalt »] (trad. de l'allemand), St-Quentin-de-Caplong, France, trad. Bernard Collignon et l'auteur, Atelier de l'Agneau éditeur, coll. « Transfert », , 91 p. (ISBN978-2-930188-34-8)
- Textes poétiques sur les grands musiciens allemands
Brütt ou les Jardins soupirants [« Brütt oder Die seufzenden Gärten »] (trad. de l'allemand), St-Quentin-de-Caplong, France, trad. Hugo Hengl et Françoise David Schaumann, Atelier de l'Agneau éditeur, coll. « Transfert », , 324 p. (ISBN978-2-930440-03-3)
- Roman-journal constituant le pilier de son œuvre, écrit en 1996-1997
Langue de perroquet, extraits de Voyage dans la nuit [« Reise durch die Nacht »], trad. de Christophe-Jean Geschwindenhammer, St-Quentin-de-Caplong, France, Atelier de l’Agneau éditeur, 2013, 28 p. (BNF43641287)
CRUELLEMENT là [« ich sitze nur GRAUSAM da »], trad. de Lucie Taïeb, St-Quentin-de-Caplong, France, Atelier de l’Agneau éditeur, 124 p., automne 2014
Cruellement là
La prose, datée de 2011, est une sorte de journal intime, où la diariste note sur calepin impressions, ambiances, bribes de conversation et de lectures, de l'année précédente. La scène principale serait un jardin botanique remarquable, sans doute privé, à Gmunden (Traunsee, Salzkammergut, Haute-Autriche), avec évocation de souvenirs d'ambiances proches lors de divers séjours européens : comment retrouver la bonne expression pour telle fleur, tel massif, telle lumière, telles couleurs. L’illusion de narration répétitive tient également à la répétition des interlocuteurs anonymisés : JD, E.S., G.K., Ilma R., Eléonore F., Bernadette H., Brigitte F., Brigitte St., Leo N., Christiane Z., Klaus R., Emmy W., Klaus S., Christa K., Muzette, Maman, Rumi, Ely (connu de quarante ans).
Dans son article La part active des traducteurs dans l'introduction et la réception en France de Friederike Mayröcker et Margret Kreidl, la traductrice Lucie Taïeb souligne le rôle que Christel Fallenstein a joué pendant plusieurs décennies, comme confidante de Mayröcker dans le choix des textes parmi son œuvre abondante. C'était souvent Christel Fallenstein qui transmettait les questions à Friederike Mayröcker et qui communiquait les réponses de l'auteure aux traducteurs [5].
↑Irène Cagneau, Sylvie Grimm-Hamen et Marc Lacheny, Les traducteurs, passeurs culturels entre la France et l’Autriche, Frank & Timme GmbH, (ISBN978-3-7329-0525-6, lire en ligne), p. 195-199