Gare de La Plaine-Tramways
La gare de La Plaine-Tramways, ou gare de La Plaine Saint-Denis est une ancienne gare ferroviaire, située sur la commune de Saint-Denis. Elle ne doit pas être confondue avec la gare de La Plaine-Voyageurs, gare fermée pour être remplacée par la gare de La Plaine - Stade de France. Situation ferroviaireLa gare était située au point kilométrique (PK) 3,268 de la ligne de Paris-Nord à Lille. Elle était en outre l'origine des lignes suivantes : HistoireEn 1874, un décret déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de jonction entre les docks de Saint-Ouen et la gare de marchandises de la plaine Saint-Denis. La ligne est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord[1]. L'année suivante, le ministre des Travaux Publics et les compagnies des chemins de fer du Nord, de l'Est, de Paris à Orléans et de Paris à Lyon et à la Méditerranée, réunies en syndicat, signent une convention en vue d'établir la ligne de la grande ceinture de Paris avec une ligne complémentaire entre Épinay-sur-Seine et la gare de Noisy-le-Sec par la Plaine Saint-Denis. Elle est approuvée à la même date par une loi qui déclare la ligne d'utilité publique[2]. Le , un service de trains-tramways est mis en service entre Paris et Saint-Denis sur une ligne spéciale à voie unique. Ce même jour, un service de trains-tramways sur voie unique est mis en service entre La Plaine Saint-Denis et Saint-Ouen. Le 25 octobre 1892, la ligne spéciale entre Paris et La Plaine est exploitée à double voie ; dès le 15 mai 1893, le service entre La Plaine et Saint-Ouen se fait sur double voie. La ligne spéciale entre Paris et Saint-Denis est ouverte à double voie sur toute sa longueur à partir du 25 avril 1900[3]. La gare est ouverte pour permettre d'assurer la correspondance entre les différentes lignes des trains-tramways desservant la banlieue parisienne (Paris - Saint-Denis, Paris - Saint-Ouen, Saint-Ouen - Pantin[4]). Située au milieu du faisceau des voies, elle était accessible par deux tunnels : l'un à l'ouest vers le chemin des Poissonniers et le cimetière parisien de Saint-Ouen à Saint-Ouen, l'autre à l'est vers le chemin des Petits-Cailloux, à Saint-Denis[5]. Deux arrêts coexistaient à 200 m l'un de l'autre : l'arrêt de la Plaine-Saint-Denis pour les trains de la gare du Nord vers Saint-Denis et vers Saint-Ouen et l'arrêt du chemin des Fruitiers pour la ligne de Pantin à Saint-Ouen[4]. En 1900, ces deux arrêts sont fusionnés sous le nom de La Plaine-Saint-Denis[6]. Le 11 mai 1912, le préfet de la Seine demande que le conseil municipal de Saint-Denis donne son avis sur une proposition de la Compagnie du chemin de fer du Nord aux termes de laquelle le point d'arrêt dénommé La Plaine-Saint-Denis devrait être renommé La Plaine-Tramways et la station du pont de Soissons renommée La Plaine-Saint-Denis (gare de La Plaine-Voyageurs). Le conseil municipal accepte cette proposition le [7]. Dans la nuit du 20 au , les installations ferroviaires en avant de la gare du Nord, entre La Chapelle et La Plaine-Saint-Denis, font l'objet d'un bombardement par les alliés. Les installations de la gare et le bâtiment voyageurs sont détruits[8],[9]. La gare est fermée en 1977 en raison du démarrage des grands travaux en avant-gare du Nord, en vue de la création de la gare souterraine du futur RER et de l'interconnexion Nord-Sud[10]. Notes et références
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