L'ancienne commune, qui se trouve à proximité de la ville Cherbourg-en-Cotentin, est limitée au sud par la Saire, à l'est le ruisseau de la Fontaine qui la sépare de Théville, au nord, celle limite passe à travers la lande où a été établi l'aéroport, et à l'ouest par le ruisseau du Pas Vastel qui la sépare de Digosville.
Le territoire communal est composé, du château et de l'église située en face et qui forment le village de l'Église, le noyau historique, et, un habitat très dispersé, avec de nombreux hameaux et lieux-dits : la vallée, les Aulnays, Le Maresquier, Hameau Pinabel, etc.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gunnovilla en 1106 et en 1107[3], Gonnouvilla en 1271[4].
Sur la commune on a découvert de nombreuses haches de bronze[5] attestant d'une occupation ancienne. Une voie romaine (voie antique du cap Lévi à la forêt de Barnavast) passait au nord, au Hamel les Ronches (actuelle D 901). M. de Gerville y a trouvé de nombreux fragments de tuiles romaines. Le lieu-dit le Castelet situé à 130 mètres d'altitude laisse supposer à un lieu anciennement fortifié[6].
La seigneurie de Gonneville, qui relevait de l'baronnie de Néhou[7], est mentionnée dans l'acte de donation daté de 920, qu'en fait Richard de Saint-Sauveur à son fils Néel. Elle sera élevée plus tard au titre de marquisat.
En 1417, Gonneville a pour seigneur Robert de Montauban[9]. C'est à Gonneville, au hameau Lemaresquier, que François de la Cour du Tourps, chef des Ligueurs, fut tué par les gens du roi de France, dans la nuit du [10].
Gilles de Gouberville (1521-1578), sieur du Mesnil-au-Val est le témoin du développement des grandes forges de Gonneville[12],[Note 1], créées à l'initiative du vicomte de Valognes, Thomas Laguette et de son frère Jean[13], seigneur et patron de la paroisse[Note 2], et qui fonctionneront jusqu'à la Révolution. En 1797, le propriétaire, Jean Dauphin fera construire sur leurs emplacement une filature qui emploiera jusqu'à une centaine d'ouvriers[15],[Note 3], 128 ouvriers en 1838. L'établissement avait été acheté en 1816 par M. François-Philippe Sellier, et l'un de ses fils, François-Édouard, y apportera des perfectionnements. En 1819, la filature obtient une médaille à l'Exposition Générale à Paris et des mentions honorables aux expositions suivantes[6]. En 1888, la filature est transformée par son propriétaire Paul Fleury, après la crise cotonnière, pour transformer la pierre d'amiante en fil qui servit à fabriquer du papier, du carton, du tissu et des matelas incombustibles. Après la Première Guerre mondiale, l'usine est remplacée par une scierie, et de nos jours par une pisciculture[16].
Héraldique
Les armes de la commune de Gonneville se blasonnent ainsi : d'or à la fasce d'azur chargée d'une étoile d'argent, sommée d'un lion issant de gueules et soutenue de trois trèfles de sinoples ordonnés 2 et 1.
En 2018, la commune comptait 879 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Gonneville[22]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 4].
Ferme de l’Étang : Propriété ayant appartenu à la famille Lenoir du XVIe au XVIIIe siècle. Bernardin Lenoir fut le capitaine de la paroisse de Gonneville au XVIIIe siècle. Le logis possédait autrefois une tour d’escalier.
Ancien presbytère construit à l'initiative du curé de Gonneville, Jean Le Cartel. Sur les linteaux de la fenêtre et de la porte centrale, on lit : Pasce oves Dei — Pascite gregrem Dei, 1680[14].
Traces de voie romaine au lieu-dit Hamel-ès-Ronches qui allait du cap Lévi à la forêt de Barnavast.
Étang de Gonneville d'une superficie de huit hectares, près du bois de Blanqueville. Il a été constitué par un élargissement du cours d'eau agrandi au moment de la création d'une filature afin d'assurer un débit suffisant à une chute d'eau et actionner une turbine[16].
Fontaine Saint-Clair, dans le bois de Barnavast, dont les eaux guériraient les affections de la vue, lieu d'un pèlerinage local[28].
Jeannine Bavay, « Gonneville », Vikland, la revue du Cotentin, no 5, avril-mai-juin 2013, p. 18-29 (ISSN0224-7992).
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 94.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 223.
↑Le , le sire de Gouberville note dans son journal : « je m'en allé aux forges de Gonneville, où je commandé qu'on me fit ung esseul en fer pour un chariot à chevaulx. je donne cinq sols aux compagnons, et promis à Gros Jehan, marteleur, un boisseau de froment pour qu'il me feist à demain un bon esseul. ».
↑Au XVIe siècle, la famille de La Guette se montra généreuse envers les églises. Thomas fit des fondations importantes et son frère Jean fit construire le chœur gothique de l'église de Gonneville[14].
↑Selon l'enquête industrielles de 1841 réalisée par l'Association Normande[15].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑ a et bEdmond Thin, « Promenade archéologique », Vikland, la revue du Cotentin, no 5, avril-mai-juin 2013, p. 18 (ISSN0224-7992).
↑Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
↑Comité Gille de Gouberville et al. (préf. Annick Perrot, ill. Kévin Bazot, sous la direction de Julien Deshayes), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, , 95 p., 30 cm, illustrations couleur (ISBN978-2-84048-581-0, EAN9782840485810, BNF46897276), p. 10.