Gouvernement ChtayyehGouvernement Chtayyeh
Mohammad Chtayyeh en juin 2019.
Le gouvernement Chtayyeh est le gouvernement de l'État de Palestine du au . Il est dirigé par le Premier ministre Mohammad Chtayyeh. HistoriqueContexte et nominationLe , Rami Hamdallah présente sa démission au président Mahmoud Abbas, qui l'a acceptée et l'a chargé de diriger les affaires courantes. Le , le président Mahmoud Abbas publie un décret présidentiel chargeant Mohammad Chtayyeh de former un nouveau gouvernement. Prestation de serment et compositionLe gouvernement prête serment une première fois devant le président Mahmoud Abbas le mais doit répéter l'évènement le 14 avril à la suite d'une erreur dans la lecture du serment[1]. Lors de la constitution du gouvernement, les deux autres partis de l'OLP, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine refusent de rejoindre le gouvernement[2]. Deux partis qui n'ont pas d'élus au Conseil législatif, le Front de lutte populaire palestinien et l'Union démocratique palestinienne rejoignent le gouvernement. Le Parti du peuple palestinien, qui a deux élus au Conseil, rejoint également[2]. RéactionsLe Hamas déclare dans un communiqué publié depuis Gaza le 13 avril qu'il s'agit d'un gouvernement nommé unilatéralement par le Fatah, qui approfondit la division interne entre les factions et n'a aucune légitimité[3]. Le Hamas est majoritaire au Conseil législatif. Le coordinateur spécial de l'ONU, Nickolay Mladenov, félicite Chtayyeh pour la formation du nouveau gouvernement : « Nous sommes impatients de continuer à travailler en étroite collaboration avec lui et son équipe pour améliorer la situation économique, humanitaire et sociale du peuple palestinien »[4]. CompositionComposition initiale (14 avril 2019)
Remaniement du 1er janvier 2022
DémissionLe , dans le cadre de la guerre Israël-Hamas et de la crise humanitaire subséquente à Gaza, le Premier ministre Mohammad Chtayyeh remet sa démission, ainsi que celle de son gouvernement, au président Mahmoud Abbas, qui l'accepte[5]. Pour justifier cette décision, le Premier ministre évoque les « développements liés à l’agression contre Gaza » et la montée des violences en Cisjordanie à l'encontre des Palestiniens[6]. Le gouvernement reste toutefois temporairement en poste pour assurer l'intérim le temps qu'un nouveau cabinet soit formé[6]. Pour le journal L'Humanité, cette démission pourrait être « un acte pour favoriser l’unité » et « lancer une nouvelle phase de la lutte de libération nationale »[7]. Notes et références
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