Les artisans orfèvres ont été payés de 1 030 florins à Betto di Francesco Betti (pour la croix) et 2 006 à Antonio del Pollaiolo (pour le pied)[1].
À la suppression léopoldine des Arti en 1770, le reliquaire considéré comme un objet décoratif passe au gouvernement grand-ducal qui le transmet pour un temps à la chambre de commerce de la ville puis à l'Œuvre de la cathédrale, lequel devint musée en 1881.
Description
Le reliquaire se compose de deux grandes parties :
En haut le crucifix (de 84 cm[1]) proprement dit a tabellone : ils sont composés en émaux translucides[1] celui du haut porte la figure de Dieu le père, celui de gauche celle de la Vierge Marie, celui de droite saint Jean, et celui du dessous (au niveau des pieds du Christ), Marie-Madeleine ; derrière la figure du Christ sculptée en haut-relief, l'image symbolique du sacrifice avec le pélican nourrissant ses rejetons de ses entrailles ; une figure de saint indistinct couvre le dernier tabellone vers le pied de la croix.
L'envers de la croix comporte sur ces mêmes emplacements en regard, les figures des Évangélistes, l'agneau du sacrifice à la croisée des bras et en haut Saint Jean Baptiste au désert.
À son pied le sommet du Golgotha (avec le crâne dans le sol et des serpents) surmontant une maquette de la ville de Jérusalem (ou de Florence avec ses créneaux gelfes[1]).
Le bas, deux bras en piédouche supportant les statuettes de dolente, les deux figures de Marie et Jean pleurant la mort du Christ, se rejoignent en volutes sur les deux médaillons d'une Annonciation d'encadrement.
Un socle de base polygonale multi-lobée supporte le tout ; il est ciselé de scènes[2] avec Le Baptême du Christ, Les Docteurs de l'Église, Moïse, Les Vertus théologales, une allégorie de la Tempérance, deux anges et les armoiries de la confrérie commanditaire composée d'une aigle tenant dans ses serres, une balle d'étoffe en forme de torsello (courbée pour épouser le dos de la mule).
N.B. Les deux statuettes d'anges priants posées sur les deux harpies résultent d'un ajout moderne dénoncé par Cavallucci[1] dans une simple répétition des piédouches précédents.
Emplacement de Dieu le père (émail endommagé)
Christ en croix
Golgotha et ville - Annonciation en deux médaillons
Envers avec saint Jean au désert
Figures du piédestal
Harpie du côté du piédestal
Notes et références
↑ abcde et fFrançois-Anatole Gruyer, Les Œuvres d'art de la Renaissance italienne au Temple de Saint-Jean (Baptistère de Florence), (lire en ligne), p. 194-204