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Grotte d'Antoliña
La grotte d'Antoliña est un site archéologique situé dans la commune biscaienne de Gautegiz Arteaga dans le Pays basque. DescriptionElle possède une petite entrée, dans la direction N-E, et deux galeries, celle de gauche d'environ 30 m de long, et celle de droite de 10 m de long. Il s'agit probablement d'une galerie en forme de méandre tangentiel, qui a ouvert la voie vers l'extérieur au cours de son développement[1]. Bien que l'accès original ait été large de plus de 4 m, un bloc tombé dessus rétrécit l'accès, le laissant à 2 m de large et 1,80 m de haut. La grotte a une morphologie en nappe, et ne dépasse généralement pas une spéléométrie de 50 m. Sans les fouilles, la galerie (ou plus précisément la salle) n'aurait à aucun moment atteint 2 m de hauteur[2]. Archéologie Le site a été identifié par José Miguel de Barandiarán Ayerbe en 1923. Les fouilles ont été réalisées entre 1995 et 2008, sous la direction de Mikel Agirre[3]. Dans la grotte d'Antoliña, les anthropologues ont trouvé des vestiges des périodes préhistoriques de l'Aurignacien, du Gravettien, du Solutréen et du Magdalénien (entre 34 000 et 15 000 ans). On a notamment découvert une trace de doigt rouge sur le mur et un percuteur décoré de l'image d'un cerf[4]. En analysant les outils en silex, on a pu constater que les chasseurs-cueilleurs qui utilisaient périodiquement cette grotte étaient des nomades qui se déplaçaient entre Urdaibai, Durangaldea, la plaine d'Alava, Treviño, Sakana et Urbasa. Ces humains ont utilisé la grotte en permanence, et ont mené un mode de vie très similaire, à l'exception d'une période (Solutréen, il y a environ 18 000 ans), où ils ont dû adapter leurs habitudes au grand refroidissement du climat. Des recherches génétiques ont montré que les habitants actuels de Gautegiz-Arteaga sont les descendants directs de ceux qui vivaient dans les grottes voisines[5]. Paléontologie De nombreux restes d'animaux du Pléistocène supérieur ont été découverts sur le site, notamment des micromammifères (lérot (Eliomys quercinus), campagnol roux (Myodes glareolus), campagnolfouisseur (Arvicola scherman) , campagnol aquatique (Arvicola sapidus), campagnol nordique (Microtus oeconomus), campagnols des champs (Microtus arvalis) , campagnols des neiges (Chionomys nivalis, mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), musaraigne (Sorex coronatus), musaraigne aquatique (Neomys), ..., des reptiles (orvet (Anguis fragilis), Vipera ou Natrix et Coronella austriaca) et des amphibiens (Salamandridae, Rana, Bufo). Quelques traces de poissons et d’oiseaux ont également été retrouvées, mais pas en quantités significatives[6]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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Liens externes
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