Guillaume GosselinGuillaume Gosselin
Guillaume Gosselin né à Caen et mort vers 1590 est un mathématicien français. Traducteur de Tartaglia, il est de la même famille que Jean Gosselin, né à Vire et qui fut bibliothécaire des rois Charles IX, Henri III et Henri IV[1]. Des œuvres importantesGuillaume Gosselin a joui en son temps d’une assez grande réputation. Il a œuvré au rétablissement des mathématiques grecques en cours à la Renaissance. Il a également contribué, avec Peletier du Mans, à promouvoir l’usage de la langue française dans les matières scientifiques. S'inspirant de Jacques Peletier[2], Guillaume Gosselin publie à Paris, en 1577 une algèbre en latin, intitulée De Arte Magna et, en 1578, une traduction en français, intitulée Arithmétique de Tartaglia. Le De Arte Magna forme le lecteur à la méthode algébrique de ses prédécesseurs au travers des problèmes arithmétiques de Diophante que Gosselin a découverts dans la traduction latine de Guilielmus Xylander (1575). Il y récapitule les règles arithmétiques classiques qui fondent l'algèbre : calculs additifs sur les progressions géométriques, extractions de racines, calculs d'expressions irrationnelles et notations des objets de l'algèbre (livre I et II) ; puis les règles de résolution des équations du premier et second degré à une inconnue avec coefficients numériques (livre IIII). Enfin, il donne la résolution de systèmes à plusieurs inconnues, via des combinaisons linéaires, les inconnues étant désignées par deux lettres (livre IV). Pour autant, en dépit d'une modernité certaine, son style demeure essentiellement rhétorique. Dans l'Arithmétique de Tartaglia, Gosselin, traducteur et commentateur, expose et résout les problèmes hérités de Fibonacci (Liber Quadratorum, Pise, 1225), par des méthodes empruntées à Diophante. Son travail est un de ceux qui ont sans doute le plus influencé François Viète dans sa formulation de L'algèbre nouvelle. Frédéric Ritter a montré que parmi les mathématiciens vivant à Paris à l'époque de Viète figurait Guillaume Gosselin. Moritz Cantor[3] soulignait pour sa part la similitude des techniques de résolution des équations cubiques par Viète et celles de l'école italienne qu'avait traduite Gosselin. On prétendit qu'un événement tragique survint en 1600 et que, parvenu à un âge très avancé, il aurait péri dans l'embrasement de sa bibliothèque. Il s'agit vraisemblablement d'une confusion avec le bibliothécaire Jean Gosselin d'après un récit de Pierre de L'Estoile. On connaît en revanche des vers de Courtin de Cissé conseillant à Gosselin de suspendre un temps l'étude des mathématiques [4]:
Œuvres
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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