Gérard Daucourt
Gérard Daucourt, né le à Delémont (Suisse), est un évêque catholique français, successivement évêque de Troyes, évêque d'Orléans et évêque de Nanterre. Il est évêque émérite depuis 2013. BiographieFormationGérard Daucourt a suivi sa formation de philosophie et de théologie à Besançon avant de la compléter à l'Institut catholique de Paris, en se spécialisant dans le domaine de l'œcuménisme. Principaux ministèresOrdonné prêtre à l'âge de 25 ans, le , pour le diocèse de Besançon, il a commencé son ministère presbytéral pendant cinq ans comme vicaire à Montbéliard. Il est ensuite devenu supérieur du foyer-séminaire de Besançon en 1971, puis supérieur du séminaire interdiocésain de 2e et 3e cycle de Besançon en 1977, cumulant cette responsabilité avec celle de délégué diocésain à l'œcuménisme. C'est alors qu'il est appelé à la Curie romaine de 1984 à 1991, comme délégué de la section orientale au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il garde cependant des activités pastorales, en particulier auprès de personnes handicapées. Nommé évêque coadjuteur du diocèse de Troyes le , il est consacré le . Il succède à André Fauchet comme évêque diocésain le , il est nommé par le pape Jean-Paul II en décembre 1992 membre du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens[1]. Il est élu président de la commission épiscopale sur l'unité des chrétiens de la conférence des évêques de France en 1993[2]. Gérard Daucourt a contribué au rayonnement de Maison d'Église Notre-Dame de Pentecôte à la Défense, dans la continuité de son prédécesseur François Favreau qui a initié et consacré ce projet qui a vocation à être, selon son expression, un laboratoire pour l'évangélisation de la société laïque et sécularisée en France[3]. Il est ensuite nommé évêque d'Orléans le , puis évêque de Nanterre le . Au sein de la Conférence des évêques de France, il a été membre de la Commission pour les ministères ordonnés. Depuis 2007, il est membre de la Commission de la Mission de France. Pour le Saint-Siège, il est toujours membre du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il est aussi membre du Comité de coordination de la Commission internationale de dialogue entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes dans leur ensemble. Par ailleurs, il est évêque accompagnateur de la Fédération internationale des Communautés de l'Arche (de Jean Vanier). Le , le pape François accepte sa démission pour raisons de santé[4]. Il reste administrateur apostolique du diocèse jusqu'à la nomination et la prise de fonction de son successeur. Prises de positionsViolences urbaines de 2005Le , alors que d'importantes violences urbaines secouent les banlieues françaises, Gérard Daucourt condamne la violence dans un communiqué où il affirme qu'il ne faut pas faire une lecture religieuse de ces événements tragiques[5]. Frère Roger de TaizéEn réponse à un article du Monde du , qui en s'appuyant en particulier sur le fait qu'il ait reçu la communion à Rome lors des obsèques de Jean-Paul II, parlait d'une conversion cachée au catholicisme de frère Roger, fondateur de la Communauté de Taizé, Gérard Daucourt a opposé un démenti formel le . Il y parle de « communion de foi que frère Roger vivait avec l'Église catholique » et non de « pleine communion dans l'Église catholique »[6]. Dialogue avec les Églises orthodoxesLe dialogue avec les Églises orthodoxes est l'un de ses plus importants engagements. Il est ainsi considéré comme un ami par beaucoup de dignitaires de cette confession chrétienne[7]. Le , à l'occasion du 800e anniversaire de la prise de Constantinople par les croisés, le cardinal Philippe Barbarin et Gérard Daucourt ont posé un geste de pardon et de fraternité envers les Églises orthodoxes[8]. Un évêque « pasteur »Malgré sa charge d'évêque d'un des plus gros diocèses de France, il cherche à rester un pasteur, proche des plus faibles ou des personnes handicapées, d'où son engagement auprès de la Communauté de l'Arche[9]. Élection présidentielle de 2007Il appelle les chrétiens à voter lors de l'élection même si aucun programme ne coïncide parfaitement avec l'Évangile. En effet, selon lui, s'abstenir est un péché[10]. Affaire d'excommunications au BrésilGérard Daucourt est l'auteur en 2009 d'une lettre ouverte à Jose Cardoso Sobrhinho, archevêque de Recife dans laquelle il critique l'attitude du prélat qui avait excommunié la mère d’une fillette de 9 ans enceinte après avoir été violée par son beau-père[11]. Ouvrages
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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