Henri-Paul EydouxHenri-Paul Eydoux
Henri-Paul Denis Eydoux, né le à Tarbes, et mort le dans le 13e arrondissement de Paris[3], est un haut fonctionnaire français, homme de lettres et résistant[4]. BiographieFamille, études et début de carrièreIl est le fils de Denis Eydoux, professeur d’hydraulique et directeur des études de l’École polytechnique de 1925 à 1941, et le petit-neveu du général Joseph-Paul Eydoux. Diplômé de l'École libre des sciences politiques, il devient en 1933 attaché à l’Office du gouvernement général de l’Algérie, à Paris. Seconde guerre mondialeIl est mobilisé au sein du 4e RIC en 1939, et est fait prisonnier après des combats en Seine-Maritime. Libéré au titre d'un engagement au sein de l'armée d'armistice au Levant, il est affecté au 21e RIC mais ne rejoint pas le Levant, conquis mi-juillet 1941 par les alliés. Par la suite, il s'engage dans la Résistance intérieure (réseau du musée de l'Homme). Recherché par la police allemande après le démantèlement du réseau, il rejoint l'Algérie en où il est chargé, au sein du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), d’accueillir et d’interroger les Français arrivant de la métropole. Le , il débarque en Provence avec l’armée De Lattre, puis, après des combats notamment à Marseille où il est cité à l'ordre de la division, et cité avec palme par l’armée américaine, il contribue à mettre en place l'administration du gouvernement provisoire. De 1944 à 1946, il est sous-directeur des renseignements généraux. Après-guerreEn 1946, il est envoyé en Allemagne occupée en tant que directeur de la sûreté du Würtemberg. Par la suite, affecté au haut-commissariat de la France en Allemagne, au sein des affaires culturelles, il met en place le service de récupération des œuvres d’art enlevées par les nazis. Il est réaffecté en France en 1952 en tant que directeur de la police de l'air et des frontières. En 1954, il est appelé par Jacques Soustelle, nouveau gouverneur général de l’Algérie comme conseiller technique, responsable des relations entre la police et l'Armée. Revenu en métropole, il devient en 1957 directeur de l'école nationale supérieure de la Police, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, puis, en 1958, membre du cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l'Information. Il effectue un second séjour algérien auprès de Soustelle, alors ministre du Sahara, durant lequel il est chargé de la mise en place des nouveaux départements du sud-algérien. En 1962, bien qu'il ne se soit jamais rapproché de l'OAS, il est mis en disponibilité en raison de sa proximité avec Jacques Soustelle. Il meurt le dans le 13e arrondissement de Paris[3], Œuvre littéraire et éruditeDurant sa carrière de haut fonctionnaire, il publie plusieurs ouvrages de vulgarisation d'histoire et d'archéologie. À partir de 1962, il se consacre exclusivement à son œuvre littéraire qui comprend une quarantaine de volumes dans trois domaines : l'histoire et la géographie de l'Afrique, l'archéologie (en particulier celle de la Gaule romaine) et l'architecture (médiévale et moderne). Ses ouvrages, à fort tirage, permettent une vulgarisation de l'archéologie à l'attention d'un public cultivé. Il reçoit en 1963 le grand prix Gobert pour La France antique[5]. En 1969, Châteaux fantastiques, publié en cinq volumes, contribue à faire connaître de nombreux châteaux forts tombés dans l'oubli dont les châteaux cathares que seuls connaissaient et visitaient quelques érudits. Preuve de son attachement aux châteaux de l'Aude, Henri-Paul Eydoux est d'ailleurs enterré dans le cimetière de Duilhac-sous-Peyrepertuse, au pied du château de Peyrepertuse qu'il contribua à faire connaître du grand public. Bibliographie
Archives
Décorations
Notes et références
Liens externes
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