Il a joué un rôle important dans l'introduction en France des théories de Freud et de la psychanalyse, tout en restant extrêmement réservé concernant le rôle central occupé par la sexualité. Il créa le premier laboratoire de psychothérapie à la Faculté de médecine de Paris.
Il est élu membre titulaire de l'Académie nationale de médecine le [3]. Il est, en outre, membre de la Société de biologie, de la Société de psychiatrie, de la Société de médecine légale et de la Société de neurologie dont il fut le président.
Fils d'un avocat parisien, Henri Claude est le neveu du banquier Lucien Claude-Lafontaine. Par sa mère, il est le neveu de l'écrivain et homme politique Maurice Spronck. Marié à Camille Warenhorst, il eut deux filles qui épousèrent respectivement le professeur René Piedelièvre et le professeur Florent Coste.
Éponymie
Henri Claude a laissé son nom à un syndrome neurologique alterne du tronc cérébral : le « syndrome de Claude », dont certains signes sont communs avec ceux du syndrome de Benedikt[6]. Le syndrome de Claude associe une paralysie oculomotrice du côté de la lésion et une ataxie du côté opposé.
Le « signe de l'hyperkinésie de Claude » correspond à des mouvements réflexes de muscles parétiques déclenchés par des stimuli douloureux. Ce phénomène est précoce et indique que le malade doit récupérer une grande partie de son activité fonctionnelle motrice, sans contracture[7].
Le « signe [du poing fermé] de Claude »[réf. souhaitée] est l'impossibilité de fermer le poing au cours de la paralysie du nerf médian. La flexion et l'opposition du pouce sont abolies, ainsi que la flexion des deux dernières phalanges de l'index et du médius[7].
Publications
« Le traitement opératoire de l'épilepsie », Revue de psychiatrie : médecine mentale, neurologie, psychologie, Maloine (Paris), p. 441-483, lire en ligne sur Gallica.
« La méthode psychanalytique », Le Disque vert, (Paris-Bruxelles), 2e année, 3e série, numéro spécial « Freud », 1924, pp. 38–43, Texte intégral.
Notes et références
↑Son acte de naissance (n°497) dans les registres de naissance du 2e arrondissement de Paris pour l'année 1869
↑Son acte de décès (n°1880) dans les registres de décès du 17e arrondissement de Paris pour l'année 1945
« Biographie du docteur Henri Claude », L'Album du Rictus, [journal humoristique mensuel], tome IV, p. 60-61, [lire en ligne].
Jean Camus, « Les nouveaux professeurs. Le professeur Henri Claude », Paris médical : la semaine du clinicien, 1922, n° 44, p. 165-166, [lire en ligne].
Jean Lhermitte, « Henri Claude », Presse médicale, no 28, .
Pierre Pichot, Un siècle d'histoire de la psychiatrie, Laboratoire Roche, 1983, sur sectpsy.stlo.pagesperso-orange.fr extrait.
(en) Edward Shorter, A Historical Dictionary of Psychiatry, Oxford University Press, 2005, p. 56-57, Texte intégral.
Jacques Sédat, « La réception de Freud en France durant la première moitié du XXe siècle. Le freudisme à l'épreuve de l'esprit latin », Topique, 2011/2 (n° 115), p. 51-68, [lire en ligne]