Henri GinetHenri Ginet
Henri Ginet est un peintre surréaliste français, né le à Saint-Jean-de-Bournay (Isère) et mort le à Paris. BiographieOrigines et formationHenry Philippe Ginet naît le à Saint-Jean-de-Bournay, fils de Marius Maximin Ginet et de Laurent Berthe Montjot, son épouse[1]. Issu d'une famille d'artisans tailleurs de pierre et sculpteurs, Henri Ginet témoigne très tôt d'aspirations artistiques. Fin 1944, il est mobilisé dans le corps d'armée commandé par le général de Lattre de Tassigny qui remonte la vallée du Rhône et pénètre en Allemagne. Dès les premiers mois de campagne, il contracte une primo-infection tuberculeuse. Rapatrié dans le sanatorium militaire du plateau d'Assy, il y fait la connaissance de Ladislas Kijno et Paul Revel, jeunes peintres qui l'initient à la peinture à l'huile et déterminent ainsi sa vocation. CarrièreAprès guerre, Henri Ginet fréquente à Paris les ateliers de Fernand Léger et d'André Lhote, maître avec lequel il se lie d'amitié. Lhote, grand admirateur de Paul Cézanne, l'incite à s'installer dans la région aixoise et vient fréquemment lui rendre visite. De concert, ils plantent leurs chevalets dans les collines avoisinantes, cherchant à la source le secret de la vibration cézanienne. À la fin des années 1950, Henri Ginet s'installe définitivement à Paris. L'époque est à l'abstraction et Ginet brosse alors de larges fresques minérales aux effets de matière accentués, entrelacs de glacis émaillés qui rythment des surfaces sombres et mates. Il intègre le mouvement Phases animé par le poète et théoricien Édouard Jaguer. Dans cette mouvance, il participe à de nombreuses expositions tant en France, en Italie, qu'en Suisse ou en Belgique. Ainsi, il fait la connaissance des peintres du groupe Cobra, notamment Corneille et Pierre Alechinsky avec lesquels il participe à l'exposition Solstice de l'image. Il noue également des liens avec Friedensreich Hundertwasser. Au début des années 1960, le musée d'Art moderne de Paris fait l'acquisition de certaines de ses œuvres. Édouard Jaguer l'introduit auprès d'André Breton, dont la pensée et l'amitié vont bouleverser à la fois sa vie et sa peinture. Sous cette influence, la peinture d'Henri Ginet amorce un virage radical. Des premières abstractions telluriques émerge peu à peu un univers peuplé de figures totémiques, les Majestés, personnages inspirés à la fois des cartes du tarot et des maîtres enlumineurs du Quattrocento. Henri Ginet devient membre à part entière du groupe surréaliste[2], assidu aux soirées de La Promenade de Vénus, ce café des Halles où se réunissaient autour de Breton des artistes venus du monde entier. En 1966, il participe au colloque de Cerisy-la-Salle[2] consacré au surréalisme et présidé par Ferdinand Alquié. Ses œuvres figurent alors dans la plupart des expositions surréalistes du moment, en particulier la XIe Exposition internationale du surréalisme à Paris, L'Écart absolu, aux côtés de Roberto Matta, Wifredo Lam ou Marcel Duchamp[3]. Parallèlement à son activité de peintre, Henri Ginet préside aux destinées du cinéma Le Ranelagh[4] qui, dans les années 1960, devient un haut lieu parisien du cinéma d'art et d'essai[5]. Il initie par exemple la formule « Cinéma des ambassades », qui permet au public de découvrir pour la première fois les cinématographies des pays de l'Est et du tiers monde. Dans les espaces attenant au cinéma, Henri Ginet ouvre une galerie de peinture où s'organisent régulièrement des expositions internationales d'art contemporain. C'est l'occasion pour lui de présenter de jeunes artistes alors émergents comme Christian Boltanski[6]. Vie privéeHenri Ginet a épousé Paulette Marie Gabrielle Barral[1]. MortHenri Ginet meurt à l'âge de 46 ans le dans le 15e arrondissement de Paris au 151, rue de Sèvres[1], victime d'un accident médical. Il est inhumé au cimetière de Saint-Jean-de-Bournay[7], sa commune de naissance. Expositions
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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