Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques[4]. Il participe à la création du site Reporterre en 2007[5], dont il est le rédacteur en chef, et de Le magazine de l'environnement en 1989. Il travaille aussi à l'émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l'agence CAPA (1991-1992), assure la rubrique « Sciences » du Courrier international (1992-1995), puis les rubriques « Technologie » et « Écologie » du magazine La Recherche (1995-1998).
Enfin, il entre au quotidien Le Monde en 1998 pour couvrir le domaine environnemental, notamment les sujets relatifs aux négociations climatiques et aux organismes génétiquement modifiés. Lors de la crise suscitée en 2003 par la parution du livre de Pierre Péan et Philippe Cohen, La Face cachée du Monde, il considère cette attaque comme un symptôme de la crise d'une presse détachée des intérêts du peuple[6]. Il est alors élu au conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde entre 2003 et 2006[7], sur la base d'une position critique à l'égard de la direction de l'époque. En , il crée la chronique hebdomadaire « Écologie » du quotidien et en assure la rédaction.
Se disant victime de censure, accusant sa direction de « réticence » à suivre l'affaire relative au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes[8],[9],[10], il quitte le quotidien Le Monde le [11],[2]. Sa présentation des faits est contestée par certains journalistes du quotidien du soir, et est jugée discutable par Marianne, qui comptabilise « une trentaine de papiers traitant de Notre-Dame-des-Landes sur la période désignée par Hervé Kempf »[12],[2].
Il se consacre ensuite pleinement au média Reporterre qu'il dirige[2]. Il continue également à publier des ouvrages, dont une BD, Comment les riches ravagent la planète (et comment les en empêcher), publiée en 2024 et illustrée par Juan Mendez[13],[14].
Prises de position
Hervé Kempf se définit en 2009 comme « objecteur de croissance »[15]. Il s’oppose à l'ingénieur polytechnicien Jean-Marc Jancovici et l’économiste Alain Grandjean (cofondateurs du cabinet de conseil spécialisé dans la stratégie carbone Carbone 4) sur la manière de résoudre la crise climatique et environnementale[16].
En , il refuse la Légion d'honneur proposée par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal[17],[18].
En octobre 2019, il annonce qu'il n'ira plus sur la chaîne CNews, tant qu'Éric Zemmour, condamné pour provocation à la haine religieuse le 17 septembre et auteur d’un discours jugé antimusulmans lors de la convention de la droite dix jours plus tard, y sera[19].
Le , il cosigne une tribune appelant à « l'union des gauches et des écologistes, maintenant ! »[20].
Le nucléaire n'est pas bon pour le climat, Seuil/Libelle, , 60 p. (EAN9782021512922).
Comment les riches ravagent la planète, Seuil, , 128 p. (EAN9782021552508).
Vidéographie
Les Fins du monde. 4, Les colères de la terre, VHS, Arcueil : Sciences frontières, 1992
Apparitions
Il est intervenu à plusieurs reprises dans l'émission Là-bas si j'y suis sur France Inter en 2007[21], 2009[22], 2011[23], puis sur le site en ligne de l'émission en 2020[24].
Hervé Kempf est représenté dans une interview de la bande dessinée Saison brune, parue en 2012.
Site Reporterre, articles rédigés par Hervé Kempf dans la revue qu'il a créé et qu'il dirige
Article multimédia proposant une présentation Audio par Hervé Kempf de son livre intitulé L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie diffusé le lundi par Passerellesud.org, média libre de l'écologie politique : Hervé Kempf : L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie