Histoire de la force terrestre belge depuis 1945
L’histoire de la force terrestre belge depuis 1945 retrace l'historique de la Composante terre, appelée aussi « force terrestre », de l'armée belge depuis 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces armées belges sont constituées par les unités ayant combattu au sein des Forces belges libres, comme la Brigade Piron ou les fusiliers de la compagnie belge du 5e régiment de SAS. Ces unités sont équipées de matériel et d'équipements militaires (uniformes, armement individuel...) britanniques et américains - certains de ces matériels restant en service jusqu'au début des années 1960 comme les Halftracks américains de la Seconde Guerre mondiale. Avec le commencement de la Guerre froide, la Belgique va bénéficier du Military Assistance Program, mis en place dans le cadre du Mutual Defense Assistance Act après la création en 1949 de l'OTAN. Dès le début des années 1950, les forces armées belges prennent part à la Guerre de Corée (Corps de Volontaires pour la Corée). Depuis la fin de celle-ci et la chute des régimes communistes en Europe, la Belgique a participé, sous mandat de l'ONU ou de l'OTAN, à de nombreuses missions de maintien de la paix: KFOR au Kosovo, ISAF en Afghanistan, FINUL au Sud-Liban... Évolution de la « composante terrestre » de l'armée belge depuis 1945La fin de la Seconde Guerre mondiale marque un tournant dans l'histoire des forces armées européennes. Celles-ci sont désormais organisées et équipées en tenant compte des leçons technologiques, tactiques et stratégiques du conflit: rôle primordial du char de combat, mécanisation des forces armées (en dehors de l'armée suisse, le cheval a définitivement disparu des armées), utilisation d'unités de combat inter-armes... Forces terrestres belges à la fin de la Seconde Guerre mondiale« À la fin de la guerre, cinq des brigades créées par la Belgique au moment de la libération par la levée de 57 bataillons de fusiliers (infanterie), quatre bataillons du génie et quatre bataillons de pionniers ainsi que 34 bataillons de transport motorisé d’octobre 1944 à juin 1945[1],[note 1] et la brigade Piron - qui avait contribué à la libération de la côte française du nord - formèrent deux divisions de la nouvelle armée belge qui furent utilisées en Ardenne et dans les combats de 1945 en Allemagne. Les commandos et les membres belges des SAS formèrent le Régiment des paracommandos. D'autres éléments de la nouvelle armée belge seront par ailleurs reconstitués à partir des Brigades d'Irlande ». En , le Royaume–Uni accorde à la Belgique l’assistance en équipement dont elle a besoin pour mettre sur pied trois divisions d’infanterie et un embryon d’armée de l’air[2]. Les Liberated Manpower Units, créées par l’accord Erskine-Demets du , voient le jour. La mission de ces unités équipés par le Royaume-Uni qui sont à la disposition des 21e Groupe d’armées britannique et 12e Groupe d'armées des États-Unis réside alors dans le maintien de l’ordre derrière le front et la sécurité des voies de communications. Au , les 142 unités prévues n'étaient pas toutes opérationnelles mais les LMU disposaient de 71 000 hommes. Une fois qu'une LMU n'était plus requise par le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force il est retourné en Belgique et a été dissous quelques semaines plus tard. Ainsi, pratiquement tous les LMU ont été dissous à la fin de [3]. Un total de 75 000 militaires belges se trouvent en Allemagne le [4] Organisation, personnels et moyensFin 1983, la force terrestre aligne 69 667 combattants (en incluant les effectifs de la composante médicale) dont 27 525 appelés[5]. Ils sont répartis dans une brigade blindée et trois brigades d'infanterie mécanisées composant deux divisions, un régiment de commandos parachutistes, trois bataillons de reconnaissances, un bataillon de chars, deux bataillons d'infanterie motorisée, trois bataillons d'artillerie, un bataillon de missiles balistiques sol-sol, quatre bataillons de défense antiaérienne (deux de missiles sol-air, deux de Flakpanzer Gepard), cinq bataillons du génie militaire et quatre escadrons d'aviation légère. Elle dispose de 160 000 réservistes[6]. Leurs principaux matériels à cette date sont[7]:
Elle à des missions nucléaires avec des armes nucléaires tactiques (mines de démolitions, obus atomiques, missiles sol-sol et sol-air) de 1959 à 1992 des forces américaines mit à leur disposition dans le cadre du Partage nucléaire de l'OTAN[11]. En 1989, l'effectif est de 68 700 militaires; En cas de mobilisation générale, elle pouvait mettre en ligne six brigades et une vingtaine de bataillons[12]. Après l'instauration de la « structure unique » qui chapeaute les forces armées belges depuis le , la force terrestre est devenue la « Composante Terre » de celles-ci.
La suppression du service militaire obligatoire a été décidée en , au profit d'une armée de métier qui devait aligné 40 000 professionnels en 1997. Les 819 derniers appelés du contingent (contre 35 000 au début des années 1990) libérés le , étaient tous affectés à des tâches militaires sans caractère opérationnel. Depuis 1993, la durée du service militaire était de huit mois en Belgique et six mois pour les appelés envoyés en Allemagne[13]. Garnisons, écoles, centres d'instruction et infrastructures
À partir de 2021, tous les officiers de la force terrestre belge (une quarantaine par an pour l'infanterie, une centaine au total) seront formés dans les écoles d'armes françaises[14].
Les centres d'instruction ont pour mission d'assurer la formation militaire de base des hommes du rang, engagés volontaires ou appelés. Un centre d'instruction pour l'infanterie était installé à Saive dans la province de Liège
L'armée belge dispose de deux champs de manœuvre: ceux de Bourg-Léopold dans la Province du Limbourg et de Marche-en-Famenne en Province de Luxembourg.
Parachutistes, commandos et unités spéciales (ESR)
Régiment Para-Commando (Belgique)
La force terrestre au sein de l'OTANLa Belgique étant l'un des membres fondateurs de l'OTAN, ses forces armées sont donc intégrées dans le système de défense globale de l'Europe de l’Ouest. En cette qualité, son armée a donc prit part, penfant la Guerre Froide, à de nombreuses manœuvres et exercices comme les manœuvres « REFORGER » (acronyme anglo-saxon pour « REturn of FOrces in GERmany ») ou le Canadian Army Trophy.
Les Forces belges en Allemagne ont existé de 1946 à 2002. Équipement et armementArmement individuelFusils d'assautsArmes de poing
Pistolets mitrailleurs et mitraillettesArmement collectif
Véhicules de combatsChars
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'armée blindée belge est équipée de chars M4 Sherman et notamment de sa version améliorée par les Britanniques MkVc Firefly. Le char M47 est entré en service aux États-Unis en 1952. Quelque 8 676 M47 ont été produits aux débuts de la guerre froide, principalement pour équiper les partenaires de l'OTAN contre les forces du pacte de Varsovie dont 784 pour la Belgique[17], ils sont retirés des premières lignes en 1968.
En 1966, l'armée belge décide de s'équiper du char Léopard 1 en remplacement de ses M47. 334 Léopard 1BE sont réceptionnés entre 1968 et 1971 équipant un maximum de 8 régiments blindés à 40 chars par unité ainsi qu'une école. En service jusqu'au pour les 83 ultimes exemplaires destinés au combat[18],[19], ce véhicule va devenir l'un des symboles de la force terrestre. La Belgique sera ainsi le premier pays à acquérir à l'exportation cet engin. Ne différant que fort peu de la version allemande (FN MAG à la place de la MG3, coffrets latéraux modifiés), ces « léos » sont dénommés Léopard 1(BE). 80 exemplaires de ce chasseur de chars furent acquis par la Belgique à partir de 1973. Ayant équipé jusqu'à 8 bataillons d'infanterie, ils resteront en service dans l'armée belge jusqu'en 1989[réf. souhaitée]. Transports d'infanterieEn 1979, la Belgique a passé une commande de 514 AIFV-B à produire localement. Les premiers véhicules sont livrés en 1982 et entrent en service actif en 1985[20]. 525 M113A-B (similaire au M113A2) sont commandés en même temps que l’AIFV. CVR(T)Les véhicules de la famille des CVR(T) ont rejoint le service opérationnel en 1973 et ont quitté la force terrestre belge en 2003. Plus de 700 CVR(T) dans les différentes versions ont été construits localement sous licence britannique, afin de remplacer le char M41 Walker Bulldog et le VTT AMX-13 dans les unités de reconnaissance. La plupart des véhicules étaient engagés au sein des régiments de Chasseurs à Cheval déployés le long du Rideau de fer. « Ce n'est qu'à la fin de leur carrière opérationnelle que les CVR(T) ont pu déployer toutes leurs possibilités, notamment lors de missions en Somalie, au Rwanda, au Congo et dans les Balkans »[21]. Véhicules légersÀ la fin de la Seconde Guerre mondiale, le parc de véhicules légers des armées belges est essentiellement constitué de Jeeps Willys et par des utilitaires légers britanniques. Ce matériel ayant atteint ses limites, il fut remplacé par la Land Rover (Série I (1949-1958) d'abord) fabriquée sous licence par la « Société Nouvelle Minerva » à partir de 1952, les utilitaires légers étant quant à eux remplacés par l'Unimog. Au parc de Land Rover/Minerva viendront également s'adjoindre des Volkswagen 181. Les unités para-commandos disposeront d'un véhicule assez particulier, l'AS 24 Trike, un véhicule tricycle aérotransportable et largable produit par la Fabrique nationale de Herstal dans les années 1960. ArtillerieVéhicules de servitude du temps de paixLes différentes branches de la Force terrestre (Infanterie, Logistique, Administration, ..) se sont vues également équipées d'un important parc de voitures, camionnettes et utilitaires pour les missions de liaison, de transport de personnels, de livraison de pièces détachées, etc. Ce parc comprenait notamment à une époque des Renault 4 dans différentes versions, des Volkswagen Combis, la Renault Goélette... Aviation légèreGendarmerie 1945-2000Article détaillé: Gendarmerie (Belgique) Campagnes et opérationsGuerre de CoréeAfrique centrale (Congo belge, Zaïre, République démocratique du Congo, Rwanda)Missions OTANMissions ONUForce publiqueNotes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesBibliographies
Liens externes
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