L'indium (In) possède 39 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 97 et 135, et 47 isomères nucléaires. Parmi ces isotopes, un seul est stable, 113In, faisant de l'indium un élément monoisotopique. Cependant, l'indium naturel est constitué de cet isotope, mais aussi et majoritairement (~95,7 %) d'un autre nucléide primordial faiblement radioactif, 115In, avec une demi-vie d'environ 441 000 milliards d'années, ce qui fait que l'indium n'est pas un élément mononucléidique. L'indium partage d'ailleurs la caractéristique avec le rhénium et le tellure d'avoir un radioisotope naturel à longue vie plus abondant que son (ou ses) isotope(s) stable(s). La masse atomique standard attribuée à l'indium est de 114,818(3) u.
Parmi les 36 radioisotopes artificiels de l'indium, le plus stable est 111In avec une demi-vie de 2,8047 jours. Tous les autres radioisotopes ont de demi-vies inférieures à un jour, et la plupart inférieure à une heure. Parmi les 47 isomères nucléaires, celui à la plus longue durée de vie est 114m1In avec une demi-vie de 49,51 jours, tous les autres méta-états ayant des demi-vies inférieures à un jour.
Les isotopes plus légers que 113In se désintègrent principalement par émission de positron (β+), sauf 111In qui se désintègre par capture électronique, tous en isotopes du cadmium. 112In fait aussi exception, se désintégrant presque pour moitié par émission de positron en 112Cd, et pour son autre moitié par désintégration β− en 112Sn. Les radioisotopes plus lourds se désintègrent eux principalement par désintégration β−, ou pour les plus lourds, de façon majoritaire ou non négligeable, par désintégration β− et émission de neutron, tous en isotopes de l'étain.
Isotopes notables
Indium naturel
L'indium naturel est constitué de 113In, le seul isotope stable, et de 115In, isotope quasi stable (demi-vie supérieure à l'âge de l'univers) et largement majoritaire.
Il existe des échantillons géologiques exceptionnels dont la composition isotopique est en dehors de l'échelle donnée. L'incertitude sur la masse atomique de tels échantillons peut excéder les valeurs données.
Les valeurs marquées # ne sont pas purement dérivées des données expérimentales, mais aussi au moins en partie à partir des tendances systématiques. Les spins avec des arguments d'affectation faibles sont entre parenthèses.
Les incertitudes sont données de façon concise entre parenthèses après la décimale correspondante. Les valeurs d'incertitude dénotent un écart-type, à l'exception de la composition isotopique et de la masse atomique standard de l'IUPAC qui utilisent des incertitudes élargies[3].
Compositions isotopiques et masses atomiques standards :
(en) J. R. de Laeter, J. K. Böhlke, P. De Bièvre, H. Hidaka, H. S. Peiser, K. J. R. Rosman et P. D. P. Taylor, « Atomic weights of the elements. Review 2000 (IUPAC Technical Report) », Pure Appl. Chem., vol. 75, no 6, , p. 683–800 (DOI10.1351/pac200375060683, lire en ligne)