Itzpapalotl (« Papillon d'obsidienne ») était, dans la mythologie aztèque, une déesse guerrière redoutable et squelettique qui a régné sur le paradis de Tamoanchan, le paradis des victimes de la mortalité infantile et qui a été identifié comme le lieu où les humains ont été créés. Elle est la mère de Mixcoatl et est particulièrement associée à la pyraleRothschildia orizaba. Certaines de ses associations sont notamment les oiseaux et le feu. Son nahual était un cerf.
Iconographie
Itzpapalotl signifie « Papillon d'obsidienne » ou « Papillon à griffes ». Il est fort possible que « Papillon à griffes » se réfère à la chauve-souris et, dans certains cas, Itzpapalotl est représentée avec des ailes de chauve-souris. Toutefois, elle peut également être représentée sous la forme d'un papillon clair ou avec des attributs d'aigle. Elle pouvait apparaître sous la forme d'une belle femme séduisante, ou d'une déesse terrible avec une tête de squelette et des ailes de papillon hérissé de lames de couteaux de sacrifice (íxquac) en silex ou en obsidienne[1].
Références culturelles
« Mariposa de obsidiana » (« Papillon d'obsidienne »), traduction d'Itzpapalotl, est le titre d'un poème en prose qui est le premier écrit surréaliste d'Octavio Paz, paru en français dans l'Almanach surréaliste du demi-siècle en 1950 puis en espagnol dans son recueil ¿Águila o sol? en 1951[2].
Dans le livre de Laurell K. Hamilton, Anita Blake, Itzpapalolt est le nom du maître vampire d'Albuquerque, ville du Nouveau Mexique. Elle apparaît dans le neuvième tome. Elle possède un club du nom de Papillon d'Obsidienne qui est aussi le titre du tome.
Le roman Les papillons du mal[3] de Graham Masterton, publié en 2000, raconte l'histoire de Bonnie Winter, une nettoyeuse de scène de crime, qui enquête sur une série de meurtres horribles commis par des individus sous l'emprise de la déesse Itzpapalotl.
↑Adela Fernández, Dioses Prehispánicos de México : mitos y deidades del panteón náhuatl, Mexico, Panorama Editorial, , 162 p. (ISBN968-38-0306-7, lire en ligne)
↑Jason Wilson, Octavio Paz, a study of his poetics, CUP Archive, , p.25.