Jane KiefferJane Kieffer
Jane Kieffer, née à Paris le et morte à Clichy le [1], est une écrivaine française. Elle est notamment l'autrice des recueils de poésie Les chansons de la sorcière, Forêts d'un autre monde et Jean des brumes. BiographieJane Kieffer naît à Paris en 1901, d'origine gitane[2], ascendance qu'elle revendique parfois[3]. Elle se fait volontiers surnommer « la Sorcière »[2],[3], qui inspire le titre de son premier recueil de poésie, Les Chansons de la sorcière, paru en 1952[4]. Dès ce premier recueil, alors qu'elle est inconnue, elle est encensée par la critique[4]. Les autres poètes aussi l'admirent, comme Paul Fort et Maurice Fombeure, qui veulent préfacer son deuxième recueil, Forêts d'un autre monde, qui sera publié par Pierre Seghers[5]. Ce recueil lui vaut le prix Artigue 1953, décerné par l'Académie française[6]. Elle reçoit aussi le prix Apollinaire[7] en 1962[8]. Les poètes Jean Cocteau, Jules Supervielle, Philippe Chabaneix, Théophile Briant et de nombreux autres saluent les recueils de Jane Kieffer[9]. Charles Le Quintrec lui consacre de longues recensions dans ses colonnes[9]. Le critique Jean Laugier estime qu'elle est « d'un mysticisme dionysiaque »[2]. Il évoque, dans l'ouvrage qu'il lui consacre, la mort de sa sœur, de son frère qu'elle surnomme « Jean des brumes », de son père, tous trois morts de la tuberculose[10]. Elle perd peu après son autre frère et son autre sœur[10]. Ces deuils la bouleversent, et la poésie de Jane Kieffer s'en ressent, marquée par l'« intense dualité » entre la vie et les drames familiaux des Kieffer, et la « réalité lumineuse du quotidien »[11]. Pour Laugier, cette dualité fait tout le charme et la puissance de la poésie de Jane Kieffer[12]. Pour Jean-Luc Maxence, son meilleur recueil est Jean des brumes, ou elle manifeste un « tempérament de fougue, de colère, illuminé de musiques inconnues, de visions, de fantastique même »[2]. Il publie un extrait de ce recueil dans son Anthologie de la poésie mystique contemporaine[13]. Il dit d'elle que son art tzigane montre aussi de la fraternité, de l'amour, et le respect de la beauté de la nature[2]. Maxence évoque en elle « l'offrande lyrique, proche de la prière débridée », et Paul Fort dit qu'elle est « une force de la nature, comme le vent et le feu »[14]. Georges Neveux estime que les poèmes de Jane Kieffer ont « la sauvagerie des feux de camp, la violence des incendies, et, parfois, la douce beauté des étoiles filantes »[15]. René Lacôte la compare aux peintres fauves[16]. Philippe Chabaneix trouve que les poèmes de son dernier recueil, Le Collier de la folie, paru en janvier 1980, comportent plus de lumière que d'ombre, et qu'elle y chante « les sortilèges de la forêt, la sauvagine des étangs (...), les allées de paradis, les scintillantes étoiles et l'or des galaxies »[17]. Elle meurt en 1982[2]. Œuvres
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|