Issu d'une famille d'entrepreneurs de la région parisienne, Jean-Louis Viard fait ses études secondaires au lycée Henri-IV à Paris. Il copie les tableaux des maîtres (Vermeer, Rubens, Rembrandt) et fait des pastels et des tableaux de petits formats.
Il entre en 1938 à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et suit des cours du soir à la Ville de Paris. Peintre abstrait et graveur, Jean-Louis Viard s'oriente vers la tapisserie. Il obtient le second grand prix de Rome de gravure en taille douce de 1942.
Il fait la connaissance d'Odile Raymond, artiste peintre et professeur de dessin, qu'il épouse en 1943. De cette union naîtra un fils, Rémy Viard[2]. Ils ont tous les deux un atelier parisien à la cité Montmartre-aux-artistes au 189, rue Ordener depuis 1943[3].
Jean-Louis Viard commence par réaliser des illustrations pour des ouvrages littéraires. Boursier de la Ville de Paris, il est lauréat de la Casa de Velàsquez en 1951 et retrouve à Madrid en Espagne les autres lauréats de la 22e promotion artistique qui resteront des amis tout au long de leur vie[4] Il y rencontre André Pédoussaut et le graveur Jean-Marie Granier, futur membre de l'Institut.
Rentré en France, il devient professeur de dessin de la Ville de Paris de 1951 à 1989 où il enseigne dans de nombreux établissements scolaires. Il remporte plusieurs prix de gravure et de tapisserie, et devient responsable de la section tapisserie au Salon Comparaisons. Il est également maître de conférences de dessin à l'École polytechnique, directeur des cours du soir de dessin pour adultes de la rue Lepic à Paris. Pierre Risch sera un de ses élèves de 1965 à 1970, leur amitié durera jusqu'à la mort de Viard en 2009.
Jean-Louis Viard réalise bon nombre d'expositions en France et à l'étranger et figure dans de nombreux musées. Il exécute des fresques monumentales pour des écoles à Paris et en Bretagne.
Il est également chargé de la conservation du patrimoine culturel pictural et sculptural de l'État réalisé dans le cadre du 1 % artistique.
1978 : musée de Cherbourg (gravures) ; États-Unis (tapisseries) ; Nevers à la chapelle Sainte Marie (tapisseries) ; Bagnolet, Maison pour tous, avec Fochler.
1979 : galerie l'Art et la Paix, Marans, tapisseries et gravures, .
1979 : musée d'art moderne, Paris, atelier La Courrière-Frélaut, gravures.
1980 : château de Culan (Cher) (tapisseries) organisée par la galerie La Demeure.
1981 : Palais des Papes à Avignon (Vaucluse) (tapisseries) ; Albi (Tarn) au musée Toulouse-Lautrec, avec les peintres J.M. Savage et M. Fochler (tapisseries).
1982 : galerie Racine, Paris, tapisseries, avec le sculpteur Benoît Luyckx.
1982 : musée de l'abbaye de Fontevraud (tapisseries) organisée par la galerie La Demeure ; Amiens, Crédit agricole (tapisseries et gravures) ; Trappes, festival du livre (tapisseries et gravures) ; École polytechnique à Palaiseau (tapisseries et gravures).
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, 1999, p. 581.
Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, éditions du Musée, 2007.
Guy Vinoht, La Jeune Peinture, éditions BPC Collection Terre des Peintres.
Marie-Jeanine Solvit, La Gravure Contemporaine, Le Temps Apprivoisé.
Valentine Fougère, Tapisserie de notre temps, Paris, éditions l'Œil du Temps, 1967.
Madeleine Jarry, Tapisserie Art du XXe siècle, Fribourg, Office du livre, 1974.
Brigitte Camus, Viard, [catalogue d'exposition], Paris, galerie des Arches, 2004.
Alain Valtat, Catalogue raisonné du peintre Geoffroy Dauvergne (1922-1977), préface de René Quillivic, introduction de Mickaël Compagnion, Sceaux, éditions Levana (auto-édition), 1996, 483 p.