Jean-Pierre Gayet, né à Charolles le , décédé dans la même ville le , est un député français.
Biographie
Fils de Jean-Baptiste Gayet et de Marie Bollot, il est procureur du Roi dans le bailliage de Charolles. Pendant la Révolution, député suppléant à la Convention nationale le , Président du comité révolutionnaire (Comité de Salut Public) et du district de Charolles de 1793 à 1796, il est élu administrateur de Saône-et-Loire (1796 à 1798), il devient député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents le 24 germinalan VII () par 240 voix sur 247 votants.
À Paris, il loge « rue Marceau, maison de l'Europe ». À l'assemblée, il siège sans se distinguer jusqu'au coup d'État du 18 brumaire. Il soutient la position politique d'Étienne Lavaux, ancien administrateur de l'île de Saint-Domingue, partisan de l'égalité des droits et des libertés entre les noirs et colons blancs, après l'abolition de l'esclavage en . À la suite de ce soutien, et de son appartenance jacobine, il est convaincu de concussion (népotisme) et d'anarchisme (partisan de la terreur) par le directeurBarras[1]. En 1812, il est avocat.
Il descend d'une famille de la région du Roannais-Charolais, famille de lettrés dès le XVIIe siècle, qui est passée du statut d'artisan-bourgeois (tailleur d'habits) au statut de fonctionnaire royal en moins de 30 ans.
Marié le , à Charolles, avec Louise-Marie Lagrange (1770-1847), il est le père de Jean-Baptiste Gayet (1786- 1866), qui a été maire de Charolles (trois mandats consécutifs de 1830 à 1848, puis, après une alternance, un autre mandat de 1858 à 1863). Les arrière-petits-enfants de Jean-Pierre décèdent sans laisser de descendance.
Sources
Mémoires de la Société Eduenne Tome 38, biographie de Jean-Pierre GAYET pages 111 à 117 (Tome sous forme image, GALLICA.FR - BNF))