Il devient professeur d’histoire contemporaine à l’université des Antilles, où il a aidé à créer deux masters : l’un d’histoire patrimoniale en Martinique et l’autre de Sciences humaines et sociales en Guadeloupe.
En 2003, Jean-Pierre Sainton contribue à créer la filière d'histoire au sein de l'Université des Antilles et de la Guyane au sein du campus de Camp Jacob à Saint-Claude, dont il devient le directeur[4].
Jean-Pierre Sainton a été membre de l’Association des Étudiants en Lettre des Antilles et de la Guyane et le responsable de l'Association Générale des Étudiants Guadeloupéens durant ses études, associaitions anticolonialistes antillaises. En 1978 est fondée l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe[4], qui prend la suite du GONG. Jean-Pierre Sainton y exerce des responsabilités dans la branche des affaires internationales. Le mouvement se structure et se radicalise au cours des années 80, avant de péricliter. Jean-Pierre Sainton va alors se concentrer sur ses fonctions d'historien et d'enseignant[5]. Il milite au sein d'un syndicat nationaliste, le Syndicat général de l’Éducation en Guadeloupe pendant ses années d'enseignement[1], où il participera à la rédaction d'A pa Schoelcher ki libéré nèg, ouvrage du syndicat critiquant le rôle joué par Victor Schœlcher dans l'abolition de l'esclavage de 1848[5].
Publications
Son premier ouvrage d'importance paraît en 1985 : Mé 67 : mémoire d'un événement, coécrit avec Raymond Gama, également enseignant-chercheur à l'Université des Antilles et de la Guyane, où il décrit cet évènement majeur de la lutte sociale en Guadeloupe.
Il écrit en 1993 une biographie de Rosan Girard (Rosan Girard : chronique d'une vie politique en Guadeloupe), figure communiste importante en Guadeloupe.
En 1997, il soutient sa thèse, Les nègres en politique : couleur, identités et stratégies de pouvoir en Guadeloupe au tournant du siècle, à l'Université Aix-Marseille I.
En 2012, il publie La décolonisation improbable : cultures politiques et conjonctures en Guadeloupe et en Martinique (1943-1967), ouvrage sur la politique aux Antilles.
Il dirige également les deux premiers tomes du manuel universitaire Histoire et Civilisation de la Caraïbe (2004-2012), ouvrage de référence dans ce domaine.
Il est également l'auteur de plusieurs articles dans des revues françaises ou internationales[1].
Ouvrages
Jean-Pierre Sainton et Raymond Gama, Mé 67 : mémoire d'un événement, Pointe-à-Pitre, Société guadeloupéenne d'éd. et de diffusion, , 263 p. (ISBN978-2-9527540-4-0, lire en ligne)
Jean-Pierre Sainton, Rosan Girard : Chronique d’une vie politique en Guadeloupe, Pointe-à-Pitre, Jasor : Karthala, , 455 p. (ISBN2-86537-456-4)
Jean-Pierre Sainton, Les nègres en politique : couleur, identités et stratégies de pouvoir en Guadeloupe au tournant du siècle, Presses universitaires du Septentrion, , 717 p. (ISBN2-284-00826-7)
Jean-Pierre Sainton et Raymond Boutin, Histoire et civilisation de la Caraïbe (Guadeloupe Martinique petites Antilles) : la construction des sociétés antillaises des origines au temps présent structures et dynamiques, Paris, Maisonneuve et Larose, , 414 p. (ISBN2-7068-1857-3)
Jean-Pierre Sainton, Couleur et société en contexte post-esclavagiste - La Guadeloupe à la fin du XIXe siècle - Contribution à l'anthropologie historique de l'aire afro-caraïbe, Pointe-à-Pitre, Jasor, , 172 p. (ISBN978-2-912594-73-0)
Jean-Pierre Sainton, La décolonisation improbable : cultures politiques et conjonctures en Guadeloupe et en Martinique (1943-1967), Pointe-à-Pitre, Jasor, , 410 p. (ISBN978-29-12594-95-2)
↑ a et b« Jean-Pierre Sainton », sur Fondation pour la memoire de l'esclavage (consulté le )
↑ a et bJean-Luc Bonniol, « L’histoire au miroir de l’indépendantisme antillais. En mémoire de Jean-Pierre Sainton », Cahiers d'études africaines, nos 255 - 256, , p. 499-519 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cOlivier Lancien et Nadine Fadel, « Décès de l’historien Jean-Pierre Sainton », Guadeloupe La 1ère, (lire en ligne)