Joséphine de BelgiqueJoséphine de Belgique
Joséphine de Belgique,
photographiée par Erich Sellin (Berlin, 1904).
Joséphine Carola Marie Albertine de Belgique, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg et Gotha et duchesse en Saxe (née le au palais du comte de Flandre, à Bruxelles (en Belgique) et morte le au couvent Saint-Albert de Namur), est la fille de Philippe de Belgique, comte de Flandre, frère du roi Léopold II, et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Joséphine est la sœur aînée du roi des Belges Albert Ier. Elle épouse, en 1894, le prince Charles-Antoine de Hohenzollern, avec qui elle a quatre enfants. Veuve depuis 1919, la princesse rejoint en 1935 une communauté moniale bénédictine, et prend le nom de sœur Marie-Joséphine. BiographieEnfanceJoséphine de Belgique, née le au palais du comte de Flandre à Bruxelles, est la troisième (et seconde survivante) fille du prince Philippe de Belgique et de son épouse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Elle a un frère aîné Baudouin, une sœur aînée Henriette, dont la jumelle, également prénommée Joséphine, est morte en bas âge[1], et un frère cadet Albert, qui deviendra roi des Belges sous le nom d'Albert Ier[2]. En mémoire de sa sœur décédée nourrisson, elle portera le prénom de Joséphine. Tout comme son père, elle est atteinte d'une surdité précoce[3] qui l'empêche de développer dans son entière plénitude le réel talent musical dont elle est douée[4]. MariageLa princesse Joséphine épouse, le , Charles-Antoine de Hohenzollern, fils du prince Léopold de Hohenzollern (1835-1905), né prince de Hohenzollern-Sigmaringen et de l’infante Antónia de Portugal (1845-1913). Les fiancés ont un grand-père commun, le prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen, qui est à la fois le père de Léopold (père de Charles-Antoine)et de Marie (mère de Joséphine). Les princes sont donc cousins germains. Le comte et la comtesse de Flandre ne sont tout d'abord pas favorables à cette union en raison des risques liés à la consanguinité chez de futurs enfants du couple avant d'accepter[4]. À la Chambre des représentants, le comte de Merode-Westerloo, ministre des Affaires étrangères, après avoir donné, au nom du gouvernement, connaissance de l’heureux événement, dit aux députés :
Le Sénat, par la voix de son président, le comte t’Kint de Roodenbeke, fait parvenir au comte et la comtesse de Flandre les félicitations et les vœux de la haute assemblée :
Ici, la retranscription de la lettre du comte de Flandre, adressée en réponse aux félicitations du Sénat :
Le mariage a lieu le au palais royal de Bruxelles. Les invités sont reçus dans le salon Bleu, l’un des plus somptueux du palais. Outre les dignitaires de la cour de Belgique et le monde officiel belge, assistent à la cérémonie, le feld-maréchal baron de Loë (aide de camp de l’empereur Guillaume II et commandant du 8e corps d’armée allemand à Coblence), le général Gartner (aide de camp du prince de Galles, envoyé extraordinaire de la reine Victoria), le général Vladesco (aide de camp du roi de Roumanie), le baron Watzdorf (grand-maître de la Maison du roi de Saxe), le baron d’Arnhim (grand-maréchal de la cour du prince Léopold de Hohenzollern), et nombre d’officiers d’ordonnance, de dames d’honneurs des cours de Prusse, de Roumanie, de Saxe et de Sigmaringen, et deux diplomates, le comte d’Alvensleben, ministre d’Allemagne et Bengesco, ministre de Roumanie à Bruxelles[réf. nécessaire]. Les témoins des mariés étaient :
À 10 heures précises, le roi Léopold II fait son entrée dans le salon Bleu, au bras de la reine Carola de Saxe. Il porte l’uniforme de commandant en chef de l’armée belge et le grand cordon de l'Aigle noir de Prusse. Le roi est suivi du comte de Flandre, en grande tenue de lieutenant-général, et de la comtesse de Flandre dans une magnifique toilette. Ensuite, le prince Charles de Hohenzollern qui est en uniforme des uhlans de la garde, tunique bleue de roi à parements rouges à plastron blanc, épaulettes, écharpe et broderies d’argent, pantalon bleu à bandes rouges, bottes à l’écuyère en cuir verni. Il porte pour la première fois le grand cordon de l’ordre de Léopold et le collier de Hohenzollern et à l’une des boutonnières de son plastron blanc est attachée une brindille de myrte. La princesse Joséphine, elle, émue et frêle, dans un nuage de gaze et de dentelles sur satin blanc, va se placer aux côtés de son fiancé. Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles, marie les deux fiancés et prononce la formule consacrée. Les époux princiers ayant signé l’acte de mariage, puis, après eux, les princes et témoins, le cortège se rend à la chapelle (une des salles du Palais adaptée à la circonstance et fleurie de lys et d’orchidées), où les attendit le cardinal-archevêque de Malines, Pierre-Lambert Goossens. Le prélat, après avoir adressé aux jeunes princes les vœux formés par l’Église, procède à la bénédiction nuptiale. À midi et quart, la cérémonie est terminée et le cortège regagne le palais de la rue de la Régence. À peine rentrés, les jeunes mariés viennent au balcon saluer la foule. À quinze heures, le jeune couple, s’embarque à la gare de Luxembourg pour la Suisse[réf. nécessaire]. Joséphine et son époux s'installent en Allemagne au château de Namedy, non loin de Coblence[1]. DescendanceDe l’union de la princesse Joséphine avec le prince Charles-Antoine de Hohenzollern naissent quatre enfants[5] :
AscendanceAscendance de Joséphine de Belgique
Titulature et héraldiqueJoséphine de Belgique
Titulature
À sa naissance, en tant que petite-fille du roi Léopold Ier par son troisième fils, Philippe, comte de Flandre, la princesse Joséphine est titrée princesse de Saxe-Cobourg et Gotha et duchesse de Saxe, avec prédicat d’altesse royale, selon les titulatures de sa maison[6], et porte le titre d’abord officieux, puis officiel () de princesse de Belgique[7]. Par son mariage, elle devient princesse de Hohenzollern, avec prédicat d’altesse sérénissime[6]. Héraldique
HonneursLa princesse Joséphine est décorée de :
Dans la littératureDans son roman policier intitulé Sale temps pour le gardien des morts[8], dont l'intrigue est liée au gardien du cimetière de Namur, dit de Belgrade, Pascal Riguelle évoque l'histoire de Joséphine de Belgique et sa tombe dans la sépulture des Sœurs Bénédictines de Sainte Lioba[9]. Actes de l'État-civil
Notes et références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLien externe
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