Julie Philipault, dite aussi Phlipault ou Phlipaut, est une peintre française spécialisée dans les portraits, née le à Paris et morte le dans la même ville. Elle expose ses tableaux au Salon de Paris de 1812 à 1831.
Biographie
Marie-Julie-Victoire Chipault, dite Phlipaut[1] (ou Phlipault, Philipault), est née le à Paris, dans le quartier Saint-Gervais[2], fille de Louis-Chrisostome Chipault, dit Phlipaut et de son épouse, Marie-Élisabeth-Victoire Deschamps de Vallièrre[3].
Julie Philipault était installée au Palais des Beaux-Arts et rue Mazarine. Elle se spécialise dans les portraits[11]. Plusieurs portraits furent exposés au Musée Impérial puis Royal de 1812 à 1824. On y retrouve celui de Monsieur Galté, lieutenant-colonel des voltigeurs de la Garde impériale. Celui de la duchesse d'Angoulême y trouva sa place en 1814. Le portrait de Racine lisant Athalie devant Louis XIV et Madame de Maintenon y fut exposé en 1817[11].
Les portraits de Julie Philipault furent exposés au Salon de 1812 à 1831[12].
A Marseille, au musée Cantini, est exposé un portrait du peintre Marlet peint par Julie Philipault[11].
Le portrait Portrait de Marie-Sylphide Calès, née Chardou a été attribué à Jacques Louis David jusque dans les années 1990. Il est donné au musée des Beaux-Arts d'Orléans en 1860[13]. Cette erreur d'attribution vient d'une légende familiale s'appuyant sur la proximité politique entre les deux hommes[14] et de l'influence de Jacques Louis David dans les objets déposés sur la chaise rappelant le Portrait de Juliette de Villeneuve peint par David en 1824 et exposé au musée du Louvre[15].
Ce tableau présente un point de vue original sur la représentation des femmes à cette époque. En effet, la modèle est peinte en train de faire de la botanique, habillée sobrement et avec un léger embonpoint[16].
Racine lisant Athalie devant Louis XIV et Madame de Maintenon, 1819, huile sur toile, Paris, musée du Louvre[17];
Jeune bergère se mirant dans l'eau, 1821, huile sur toile, collection du musée du Louvre, en dépôt à la mairie de Castelnaudary[18];
Jeune berger jouant de la flûte, 1821 ou 1826, huile sur toile, 82 × 145 cm, commandé par l'état français en 1821 à l'artiste avec Jeune bergère se mirant dans l'eau, déposé à la Sous-préfecture de Vitry-le-François en 1939 selon les dossiers du Louvre, mais introuvable à Vitry en 2008 ; perdu[19];
↑Orthographe adoptée par le fichier d'accès à l'acte de naissance du fichier de l'état-civil reconstitué. L'orthographe de son nom de famille varie beaucoup en fonction des sources : on retrouve Phlipaut, Phlipault, Philipaut et Philipault.
↑Archives de Paris, Fichier de l'état-civil reconstitué, actes de naissance, V3E/N 486, vue 7/51. Pour retrouver l'acte, recherchez dans les Fichiers de l'état civil reconstitué, Type d'acte : naissance; Nom de la personne recherchée : Chipault. Le fichier d'accès de l'acte de naissance se trouve à la vue 7/51 de la cote V3E/N 486. (Note avec liens à jour en septembre 2020).
↑Copie de l'extrait du registre de baptême, Actes de l'état civil reconstitué de Paris, 5Mi1 58, Image 22 et 23 sur 51.
↑N.-V.-S.-S. Le Blanc, Le Noir et le blanc, ou Ma promenade au Salon de peinture, Paris, les marchands de nouveautés, (lire en ligne), p. 24 : « Cette jeune artiste [Mlle Mauduit, i.e. Louise Hersent], et mademoiselle Philipaux, qui vient de mettre au salon plusieurs essais de son pinceau, font beaucoup d'honneur à leur maître, (M. Meynier.) »
↑Archives de Paris, Fichier de l'état-civil reconstitué, actes de décès, V3E/D 296, vue 48/51. Pour retrouver l'acte, recherchez dans les Fichiers de l'état civil reconstitué, Type d'acte : décès; Nom de la personne recherchée : Chipault. Le fichier d'accès de l'acte de décès se trouve à la vue 48/51 de la cote V3E/D 296. (Note avec liens à jour en septembre 2020).
↑ ab et cCentre de documentation du Musée des Beaux-Arts d'Orléans - "Autres œuvres 331" - Desarnaud, rue de Beaune, Paris 7e
↑Centre de documentation du Musée des Beaux-Arts d'Orléans - Fiche technique 331 - Notice sur Le Portrait de Marie-Sylphide Calès signé IKB
↑Centre de documentation du Musée des Beaux-Arts d'Orléans - Fiche technique 331 - Fiche signalétique
↑Centre de documentation du Musée des Beaux-Arts d'Orléans - Fiche technique 331 - Nouveau Parcours XVIIIe 25/05/18
↑Centre de documentation du Musée des Beaux-Arts d'Orléans - Fiche technique 331 - Fiche sur Jacques Louis DAVID (entourage de) - Portrait de Marie-Sylphide Calès (IKB)
↑Sophie Deschamps, « "Le corps des femmes dans la peinture au Musée d’Orléans : suivez la guide !" », Magcentre.fr, (lire en ligne)
Charles Gabet, « Phlipault (Mlle Julie) », dans Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, (lire en ligne), p. 555.
Aimable Le Bot, « Nécrologie [Julie Phlipault] », Journal des femmes : gymnase littéraire, , p. 208-210 (ISSN2025-041X, lire en ligne).
(en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris : 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, (lire en ligne), p. 247-248 (notice biographique).
Séverine Sofio, L’art ne s’apprend pas aux dépens des mœurs ! : Construction du champ de l’art, genre et professionnalisation des artistes, 1789-1848 (thèse de doctorat en sociologie), Paris, École des hautes études en sciences sociales (EHESS), (lire en ligne), p. 575 et note 176.