Konjic (Bosnie-Herzégovine)
Konjic est une ville et une municipalité de Bosnie-Herzégovine située dans le canton d'Herzégovine-Neretva et dans la fédération de Bosnie-et-Herzégovine. Selon les premiers résultats du recensement bosnien de 2013, la ville intra muros compte 11 165 habitants et la municipalité 26 381[1]. GéographieKonjic est située au nord de l'Herzégovine, à environ 50 kilomètres de Sarajevo, dans une région montagneuse et densément couverte de forêts. La municipalité s'étend sur les deux rives de la Neretva et elle se trouve à la limite du canton de Sarajevo. Konjic est entourée par les monts Prenj (2 102 m), Bjelašnica (2 067 m) et Bitovnja (1 744 m). HistoireLe site préhistorique de Gorani (Konjic) indique que la région est probablement peuplée depuis 4 000 ans. Histoire ancienneDes vestiges de villages illyriens remontant à environ 2 000 ans ont été mis au jour le long de la Neretva, vers Lisičići. De l'époque romaine (tardive) date le Mithraeum de Konjic, créé vers 150-350, découvert en 1897 (par Karl Pač). Histoire médiévaleLa ville apparaît dans des documents de la république de Raguse (1358-1808), datant de 1382. La région, partie du royaume de Bosnie, est administrée par des familles nobles, rivales parfois, Čemerović, Pasštrović, Purcic, Sankovic et Obrinovic. De l'importance de la sous-région témoigne une vingtaine de nécropoles dans la municipalité, dont la nécropole de Biskup, toutes avec stećci. Un couvent franciscain est établi au début du XVe siècle. 1463-1878 : présence ottomaneEn 1463-1465, l'agglomération est conquise et intégrée à l'Empire ottoman, qui y développe l'islam et les infrastructures, comme en témoigne le vieux quartier. 1878-1918 : dépendance austro-hongroiseDurant la période sous occupation par l'Autriche-Hongrie (1878-1918), un bureau de poste militaire a été ouvert à KONJICA, identifié par les chiffres romains XXX[2]. XXe siècleAprès la Seconde Guerre mondiale, Konjic fit partie de la république fédérative socialiste de Yougoslavie ; elle connut alors un important développement et devint une cité multiethnique. Située sur la ligne de chemin de fer reliant Sarajevo et la mer Adriatique), elle abritait la grande usine d'armement Igman, ainsi que des casernes de l'Armée populaire yougoslave (JNA). Tous ces facteurs en firent un des théâtres des guerres de Yougoslavie dans les années 1990. 1992-1995 : Guerre de Bosnie-HerzégovineSur le territoire de la municipalité est créé, pour quelques mois, en 1992, le camp de concentration de Čelebići (de), où sont détenus des centaines de prisonniers serbes. XXIe siècleLa ville et la région misent sur le tourisme intérieur et international. D'après le journal Le Monde, en 2018, la ville compte encore des façades abîmées par la guerre [3]. LocalitésLa municipalité de Konjic compte 168 localités :
DémographieVille intra murosÉvolution historique de la population dans la ville intra murosRépartition de la population par nationalités dans la ville intra muros (1991)
MunicipalitéÉvolution historique de la population dans la municipalitéRépartition de la population dans la municipalité (1991)En 1991, sur un total de 43 878 habitants, la population se répartissait de la manière suivante[6] :
PolitiqueÀ la suite des élections locales de 2012, les 27 sièges de l'assemblée municipale se répartissaient de la manière suivante[7] :
Emir Bubalo, membre du Parti d'action démocratique (SDA), a été réélu maire de la municipalité[8],[9]. CultureLa sculpture sur bois de cette ville est intégrée à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2017. SportÉducationÉconomieTourismeLes Monuments nationaux de Konjic sont un important motif de tourisme dans cette petite ville paisible de villégiature.
Personnalités
Coopération internationaleNotes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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