L'Art des putains
L'Art des putains (en espagnol : Arte de las putas) est un poème de Nicolás Fernández de Moratín, classifié dans la littérature érotique et qui a circulé exclusivement de façon clandestine jusqu'à plus d'un siècle après son écriture[1]. ContexteComposé au début des années 1770, il est publié de façon posthume bien plus tard, en 1898, à cause de la censure imposée par l'Inquisition espagnole, qui l'avait inclus comme livre interdit dans l'édition de 1790 de l’Index librorum prohibitorum[2],[1]. Cela n'a pas empêché le poème d'être prisé par les cercles littéraires de l'époque. L'auteur était un poète reconnu, qui s'était formé à la cour de par son père, garde des bijoux de la reine Élisabeth Farnèse. Il a également été professeur à l'Université de Valladolid. Analyse de l'œuvreLe poème est composé de quatre chants et de 475 vers. Ce n'est pas une œuvre érotique classique : il s'agit d'une image caustique et sarcastiques du milieu. C'est un recueil d'anecdotes qui raconte les péripéties des travailleuses de nuit dans la Madrid bourbonne. Le poème est généralement relié à d'autres œuvres du même genre comme El jardín de Venus, de Félix María Samaniego, pour le thème abordé. Moratín y décrit avec précision le travail des femmes qui se consacrent à la prostitution en adoptant des postures féminines et en apportant des témoignages qui permettent de reconstruire de façon exemplaire la situation des femmes dans l'Espagne de l'époque. Malgré cela, l'œuvre reste empreinte de la misogynie caractéristique de ce temps. InfluenceLa Balançoire et La Novillada de Francisco de Goya pourraient représenter un passage écrit par Nicolás Fernández de Moratín, dans ce poème :
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Notes et références
Bibliographie
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