L'Enculé (roman)
L'Enculé est un roman de Marc-Édouard Nabe auto-édité en . C'est le premier roman consacré à l'affaire Dominique Strauss-Kahn, survenue cinq mois plus tôt[1],[2],[3],[4]. RésuméMarc-Édouard Nabe fait de Dominique Strauss-Kahn le personnage principal et le narrateur de l'affaire du Sofitel de New-York. Le livre s'ouvre sur l'agression sexuelle de Nafissatou Diallo, le . Prenant les éléments connus par les médias, l'écrivain imagine la vie[5] de DSK en prison, au tribunal ainsi que dans sa résidence surveillée de TriBeCa, en compagnie de sa femme, Anne Sinclair. Accueil critiqueAvis positifsPour Patrick Besson, dans Le Point, L'Enculé « est à ce jour la synthèse la plus pertinente et la plus joviale de tout ce qu'on a pu lire, voir et entendre sur l'affaire DSK au cours de l'été dernier »[1]. Dans Causeur, Daoud Boughezala parle du « style enlevé du livre, plein de trouvailles et de boules puantes qui font de Nabe le sale gosse de Hara-Kiri qu’il n’a – en vérité – jamais cessé d’être »[6]. Grégoire Leménager, dans BibliObs, apprécie le livre tout en précisant que « cette très grosse farce bourrée jusqu’à la gueule risque fort de ne pas plaire aux amateurs de politiquement correct »[7]. Sur le même site, Pierre Ancery récuse le terme de pamphlet : « c'est un roman, un vrai, dans lequel Nabe s'amuse terriblement – et nous avec – de ses pauvres personnages, ces puissants à la fois grotesques et tragiques, ces êtres ordinaires victimes de leurs pulsions les plus animales »[8]. Avis négatifsDans Les Inrockuptibles, Élisabeth Philippe juge le livre « imbécile et nauséabond »[9]. Dans Le Monde, Marc Weitzmann qualifie le livre de « pamphlet obscène et antisémite » et cite de nombreux passages insultants ou obscènes et les multiples allusions à la judéité d'Anne Sinclair et d'autres personnalités comme Robert Badinter. Le journaliste conclut que Nabe exprime dans ce livre une « abjection » qui confine « à la bêtise la plus foireuse, à la médiocrité littéraire la plus crasse, à la perversion la plus ordinairement suicidaire ». Il dénonce en outre la « complaisance » dont Nabe bénéficie de la part de certaines personnalités du milieu littéraire, et reproche notamment à Léo Scheer, éditeur des Morceaux Choisis de l'écrivain, de le défendre sur son blog[10],[11]. Cette critique fait l'objet d'un droit de réponse de Léo Scheer, publié le , qui récuse l'accusation d'antisémitisme portée par Weitzmann à l'encontre de Nabe et qui défend le projet littéraire de L'Enculé[12]. Sur Europe 1, Marc-Édouard Nabe est invité dans l'émission Des clics et des claques, face à David Abiker et à Guy Birenbaum, très négatifs sur le livre[13]. Dans l'émission Ça balance à Paris, diffusée sur Paris Première et animée par Éric Naulleau. Alors que ce dernier prend plutôt la défense du livre en le rangeant dans la catégorie de l'humour trash d'Hara-Kiri, Nabe est violemment attaqué par les chroniqueurs. Philippe Tesson parle d'un livre « dégueulasse », « immonde » et « stupide » tandis qu'Arnaud Viviant le qualifie de « pornographie antisémite » et conseille à l'écrivain de se reconvertir dans la lettre de délation adressée à la Gestapo[5],[14]. Échos
CommentairesContrairement à L'Homme qui arrêta d'écrire, aucun nom n'a été modifié, ce qui a exposé l'écrivain à des poursuites judiciaires. Néanmoins, aucune action en justice n'a été intentée depuis sa publication. Édition
Notes et références
Voir aussiLien externe
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