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L'amour de soi est un concept dans la philosophie de Jean-Jacques Rousseau qui réfère au genre d'amour-propre que les humains partagent avec des animaux bestiaux et précèdent l'apparence de la société.
En société, l'« amour-propre » tel que défini par Jean-Jacques Rousseau s'oppose à l'« amour de soi ». L'« amour-propre » est la volonté d'avoir auprès des autres une bonne image, et même d'être supérieurs aux autres : ce concept implique donc une compétition avec autrui. Par contre, l'« amour de soi » est l'amour de son propre corps, de la nature et de la vie ; cet amour de soi se dégage de la superficialité de l'image sociale et peut conduire à l'amour d'autrui[1].
Concept
Rousseau soutenait dans Emile que l'amour de soi est la source de la passion humaine ainsi que l'origine et le principe de tous les autres désirs[2],[3]. Elle est associée à la notion d'« auto-préservation », comme sentiment naturel qui pousse chaque animal à veiller à sa propre survie[2]. Le philosophe a déclaré que ce type d’amour est prédominant au stade où nos facultés ne sont pas développées, donc encore considéré comme celui d’une brute[4]. Ce concept fait partie de l'argument de Rousseau selon lequel le fossé entre les humains et le reste de la création animale n'existe pas[5].
Les actes commis par amour de soi ont tendance à viser le bien-être individuel. Il est considéré comme « toujours bon et toujours conforme à l'ordre »[3] car il n'est pas malveillant, car l'amour de soi comme amour de soi n'implique pas la poursuite de son intérêt personnel aux dépens des autres. On a le droit d’ignorer le bien-être des autres si son bien-être est matériellement menacé[3]. Le sentiment ne se compare pas aux autres mais concerne uniquement le fait de se considérer comme une existence absolue et précieuse. Elle est liée à la conscience de son avenir et peut freiner l'impulsion présente. Rousseau l'oppose à l'amour-propre, ce type d'amour-propre, trouvé dans la philosophie de Thomas Hobbes, dans lequel l'opinion de soi dépend de ce que pensent les autres et qui ne surgit qu'avec la société.
Rousseau a suggéré que l'amour de soi s'est perdu lors de la transition de la condition pré-sociétale à la société, mais qu'il peut être restauré par l'utilisation de « bonnes » institutions créées avec Du contrat social. Ce nouveau passage de l'état de nature à l'état civilisé amènerait l'homme à privilégier la justice plutôt que l'instinct[6].
L'amour de soi et la pitié forment les deux passions fondamentales de l'être humain à l'état de nature. On peut le rapprocher du conatus de Baruch Spinoza ou de l'instinct de conservation.
↑ a et b(en) John T. Scott, Jean-Jacques Rousseau: Human nature and history, Oxon, Taylor & Francis, , 183 p. (ISBN978-0-415-35085-3)
↑ ab et c(en) John M. Warner, Rousseau and the Problem of Human Relations, University Park, Pennsylvania State University Press, (ISBN978-0-271-07723-9)
↑John Rawls, Lectures on the History of Political Philosophy, Cambridge, MA, Harvard University Press, , 197 p. (ISBN978-0-674-02492-2)
↑Former Professor of the Social History of Medicine Wellcome Trust Centre for the History of Medicine Roy Porter, Inventing Human Science: Eighteenth-Century Domains, Berkeley, University of California Press, , 43 p. (ISBN0-520-20010-1)
↑Robert Derathé, Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1995, pp. 135-141.