C'était le hors-la-loi le plus redouté de l'Inde. Son nom est Phoolan Devi, la Déesse des Fleurs.
Synopsis
Le , le hors-la-loi le plus célèbre et le plus redouté de l'Inde se livre à la police. Il s'agit d'une femme, Phoolan Devi (Seema Biswas), surnommée la Reine des Bandits. Née au cœur d'une famille issue de caste inférieure, comment a-t-elle fait, pendant cinq ans pour régner sur le fleuve Chambal et terroriser la caste dirigeante, pour devenir un tel symbole de la révolte et du combat ?
Fiche technique
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Il a reçu un accueil critique très favorable, recueillant 100 % de critiques positives, avec une note moyenne de 7,5/10 et sur la base de 33 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[8].
« Inclassable, la Reine des bandits est aussi éloigné des atmosphères raffinées, où la parole est reine, des films de Satyajit Ray que des films populaires indiens mêlant scènes d'action et comédies musicales. Il se situe dans un no man's land esthétique très étrange: la violence, omniprésente, n'est jamais stylisée ou banalisée. […] Le film force le respect. Shekhar Kapur évite le piège du voyeurisme, filme les situations les plus scabreuses avec tact, sans pour autant occulter leur violence. Il nous entraîne dans une Inde qui n'a plus grand-chose à voir avec le tourisme et le cinéma, colonial ou non: un tiers-monde où la misère est moins flagrante qu'un étonnant état de non-droit. Sur ce strict plan informatif, le film est saisissant. S'il ne rend pas forcément justice à son héroïne (pourtant remarquablement jouée à l'âge adulte par Seema Biswas, enfant par Sunita Bhatt), c'est qu'il fait de son combat une vengeance plus qu'une épopée idéologique. »
« Au mieux, cela rappelle les «westerns» radicaux du tiers-monde comme Antonio Das Mortes de Glauber Rocha ainsi que les films de Kenji Mizoguchi sur la cruauté des hommes envers les femmes. Pourtant, malgré son ambition, sa colère tonique et son panache visuel, il reste bien en deçà de ces points de référence en raison de son empilement sensationnaliste et assez aveugle d'horreurs et de violence […] Néanmoins, c'est un film assez émouvant qui en met plein aux yeux. »
« Au rythme serré, puissamment écrit et bien interprété, La Reine des bandits est un film d'aventure de première qualité. Comme La liste de Schindler, il n'y a pas de diatribe politique ici. Les actions et les événements sont autorisés à définir le climat social. Le film parvient à saisir le public d'une manière qu'aucun discours moralisateur ne pourra jamais. Devi, interprétée de manière saisissante par l'actrice Seema Biswas, devient réelle, et il ne nous faut pas longtemps pour sentir sa rage bouillonnante face à la montagne d'injustices qui s'élève au-dessus d'elle. Il est inconfortable de sympathiser avec quelqu'un qui devient si impitoyable et intransigeant, mais c'est le chemin déchirant sur lequel le réalisateur Kapur nous entraîne. […] Car, quels que soient vos sentiments sur le film ou sa protagoniste, La Reine des bandits ne vous laissera pas indifférent. »
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par l'Inde ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.