En 1945, Georges Hourdin, Ella Sauvageot, Joseph Folliet et le père Boisselot o.p. lancent le magazine La Vie catholique illustrée. Ce magazine reprend le titre de l'hebdomadaire La Vie catholique que Francisque Gay avait fondé en 1924 (avant d'être racheté par Georges Hourdin qui le fusionna avec Temps présent en 1938[2]) tout en mettant l'accent sur l'image à laquelle la période d'après-guerre commence à donner beaucoup de place. À ses débuts, le magazine fut vendu par des militants le dimanche, à la sortie des messes et lors d'animations de paroisse, puis se mirent en place des abonnements, et enfin la vente en kiosque à partir de 1976. Le , le magazine devient simplement La Vie.
Xavier Grall, remarqué par Georges Hourdin, entre en 1952 dans l'équipe de rédaction et en devient le secrétaire général en 1961[3]. Il publie des billets, des chroniques – le billet d'Olivier, exposé de ses passions et de ses humeurs sur des sujets d'actualité –, des essais sur François Mauriac ou James Dean, etc.
Avec l'arrivée de nouvelles publications, comme Radio-Cinéma (le futur Télérama), La Vie devient un groupe de presse qui, en 2003, est intégré au groupe La Vie-Le Monde.
En 2001, La Vie crée une association qui regroupe en 2006, plus de 3 000 lecteurs grâce à cinquante relais régionaux disséminés sur le territoire français : Les Amis de La Vie. Cette association donne profondeur à son slogan (« Un journal s’écrit avec ses lecteurs ») en organisant rencontres, débats et universités d'été.
L'hebdomadaire, proche du catholicisme social, est cependant indépendant de la hiérarchie catholique ; il lui arrive parfois d'indiquer son opposition à certaines de ses orientations.
En 2012, La Vie a une diffusion payée, en France, de 110 752 exemplaires[4]. Pour cette même année, elle est bénéficiaire et gagne un million d'euros pour un chiffre d'affaires de 20 millions d’euros[5]. En 2019, la diffusion payée France est passée à 74 232 exemplaires[1].
En , Pierre Bergé, propriétaire du groupe Le Monde et militant de la cause homosexuelle, fait savoir qu'il « désapprouve en tous points certains articles de La Vie contre le mariage pour tous ». Il menace par ailleurs d'« abandonner La Vie si de telles prises de position devaient se reproduire »[6]. Cependant, la plupart des éditoriaux du journal ont adopté une position critique clairement en faveur ou plutôt favorable au mariage. Pierre Bergé a été critiqué pour ces propos par le Pôle d'indépendance du Monde[7].
Rendre son sens à l'actualité, en particulier en distinguant les points importants des secondaires, les informations avec et sans enjeux, mais aussi en portant une grande attention au changement de la vie dans le monde et dans le quotidien de ses lecteurs, ou encore en replaçant de grands débats d'actualité dans leur contexte historique et culturel.