Lac Gérin-Lajoie
Le lac Gérin-Lajoie est un plan d'eau douce dans la municipalité de Moffet, dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Témiscamingue, dans la région administrative de l'Abitibi-Témiscamingue, au Québec, au Canada. Ce lac fait partie de la partie supérieure du bassin versant de la rivière des Outaouais. La foresterie constitue la principale activité économique du secteur ; les activités récréotouristiques arrivent en second. Annuellement, la surface de la rivière est généralement gelée de la mi-novembre à la fin avril, néanmoins, la période de circulation sécuritaire sur la glace est habituellement de la mi-décembre au début d’avril. GéographieLes bassins versants voisins du lac Gérin-Lajoie sont :
Ce lac qui a une longueur de 3,3 km et une altitude de 267 m[1], est traversé sur sa pleine longueur par la Petite rivière Roger. Il fait partie d’une chaine de cinq lacs : lac Basserode, lac Roger (Rémigny), lac Beaudry, lac Gérin-Lajoie et lac Gaboury (Témiscamingue). L'embouchure du lac Gérin-Lajoie est sur la rive Sud-Ouest et se décharge dans la Petite rivière Roger ; cette dernière coule vers le Sud pour se déverser sur la rive Nord-Ouest du lac des Quinze (Témiscamingue) lequel est traversé par la rivière des Outaouais. Cette dernière coule dans ce secteur vers le Sud-Ouest en traversant successivement le lac Grassy, le Passage Grassy, le lac des Quinze (Témiscamingue) et le lac Témiscamingue. ToponymieCet hydronyme évoque l’œuvre de vie d'Antoine Gérin-Lajoie (né à Yamachiche en 1824 et décédé à Ottawa en 1882). Il a exercé sa carrière comme journaliste, avocat, écrivain et fonctionnaire. Il est issu d'une famille de cultivateurs prospères. Gérin-Lajoie fit l'apologie de ce métier dans son roman à thèse intitulé Jean Rivard, le défricheur (1862). Auparavant, en 1842, il avait composé la complainte Un Canadien errant sur l'air de Par derrière chez ma tante. Journaliste à Montréal, à La Minerve (1845-1847), admis au barreau en 1848, il délaisse la pratique du droit au profit d'une carrière de traducteur et de bibliothécaire pour le gouvernement du Canada-Uni, puis de celui du Canada. Sur le plan littéraire, Gérin-Lajoie appartient à l'École de Québec, mouvement qui réunissait notamment Octave Crémazie, Joseph-Charles Taché, l'abbé Henri-Raymond Casgrain et François-Xavier Garneau. En 1861, les membres du mouvement avaient fondé Les Soirées canadiennes, revue dans laquelle paraîtra la première partie de Jean Rivard, le défricheur. La désignation toponymique « Lac Gérin-Lajoie » parait dans le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec (1914). Cette désignait venait alors remplacer Kaiskogomau (ou encore Kaishcogomau ou Kaishcogamau), signifiant « celui qui est le dernier lac ». Jadis ce plan d’eau était aussi désigné « Deepwater ». Cette désignation a paru sur une carte de relevés géologiques du comté de Témiscamingue datée de 1918. Il existait encore un certain usage local de ce dernier nom 70 ans plus tard[2]. Le toponyme lac Gérin-Lajoie a été officialisé le à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec, soit à la création de cette Commission[3]. Voir aussi
Notes et références
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