Le Miroir des sports
Le Miroir des sports est un hebdomadaire français d'illustrations photographiques consacré au sport. Créé en 1920 et faisant suite au Miroir, le titre a eu plusieurs vies. Il a cessé de paraître en 1968. Première période : 1920-1944Lorsqu'il est créé le , Le Miroir des sports, publication hebdomadaire illustrée est en fait le successeur du Miroir, créé en 1910 par Félix Juven et Paul Dupuy, au sein du groupe de presse Le Petit Parisien dirigé par le père de ce dernier, Jean Dupuy[1]. Au départ simple supplément dominical illustré, Le Miroir suivait l'actualité des « têtes couronnées » et des spectacles, entre autres. Avec la déclaration de guerre, en , il se met à suivre le conflit dans toutes ses phases, l'illustrant exclusivement de reproductions de photographies instantanées qui sont devenues une source iconographique importante sur la Première Guerre mondiale. La paix revenue, Dupuy se tourne vers le sport devenu un phénomène de société plus rentable que la politique. Il est lancé pour un prix de 40 centimes de francs (à cause de l'inflation, un peu moins de 10 centimes d'avant guerre) pour seize pages en noir et blanc. Du (no 342) au (no 367) Le Miroir comporte une double numérotation : c'est l'édition du qui comporte pour la première fois un numéro de nouvelle série : ici le no 3. Le Miroir des sports est un peu le reflet de l'engouement du public pour les compétitions : en , le championnat du monde de boxe disputé entre le Français Georges Carpentier et l'Américain Jack Dempsey en est un exemple. De plus dans sa pratique le sport se démocratise et la presse sportive ne s'adresse plus à une élite, mais à un large lectorat. La photographie de l'instant de l'exploit ou de la compétition prend le pas sur les articles techniques. Le Miroir des sports répond à ces attentes et complète le reportage radiophonique, lui aussi émergeant au début des années 1920. Ainsi, plus tard, il restitue les Tours de France cyclistes des années 1930. La Seconde Guerre mondiale interrompt la parution du titre le au no 1084. Mais le , il reparaît : 158 numéros sont publiés jusqu'au . À la Libération de la France, il est interdit pour fait de collaboration. 1951-1968, But et Club et Le Miroir des sportsAprès sept années de purgatoire, Le Miroir des sports réapparaît le . D'abord en sous-titre d'un hebdomadaire sportif But et Club au no 288, puis en plein titre à partir du no 600 (). Des numéros 1101 (14/10/1965) à 1156 (02/11/1966) il est associé au magazine Sport et vie. La société éditrice est adossée au Parisien libéré. La création ou la renaissance de cette revue répond au besoin de certains milieux sportifs, pour contrer l'hégémonie de Miroir Sprint dans le créneau de la presse hebdomadaire sportive. Il y parvient. Aux alentours de 1960, dans un contexte de déclin des deux titres, le tirage du Miroir des Sports, pourtant supérieur à celui de son rival, cesse le premier sa parution le (au no 1258). Le journal de Félix LévitanNé le avec le no 69, But et Club, issu de la fusion de But (68 numéros du au ) et de Club (47 numéros du au ) avait pour directeur Gaston Bénac, issu de Paris-Soir. À ses côtés, le rédacteur en chef, Félix Lévitan montait en puissance. La réapparition en 1951 du titre Miroir des Sports correspond à la prise du pouvoir, à la direction de l'hebdomadaire, de Félix Lévitan, qui va devenir un des personnages clés du cyclisme pendant plus de trente années. Journaliste sportif, certes il l'est. Il est d'ailleurs un des animateurs de l'Union syndicale des journalistes sportifs de France. Mais il est aussi, avec son journal Le Parisien libéré, coorganisateur du Tour de France. Le Miroir des sports lui permet une certaine liberté d'expression, que ne peuvent lui accorder les colonnes du Parisien libéré, dont il est rédacteur en chef. Les journalistesLes collaborateurs de son hebdomadaire, selon la même formule que Miroir Sprint, écrivent en général dans d'autres journaux, mais pour la plupart, il s'agit du Parisien libéré.
Et puis, comme Miroir Sprint possède son dessinateur-illustrateur, Le Miroir des sports a le sien : il s'agit de Déro (Robert Décremps, 1920-2000), qui travaille à L'Équipe depuis 1948. Notes et références
Bibliographie
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