Lemme du ping-pong pour plusieurs sous-groupes[5],[6] — Soient H1, H2, … , Hk des sous-groupes non triviaux de G, avec k ≥ 2, tels qu'au moins l'un d'eux soit d'ordre > 2.
Supposons qu'il existe dans X des sous-ensembles non vides disjoints X1, X2, … ,Xk tels que :
pour tous i ≠ s et tout h ∈ Hi\{1}, h(Xs) ⊂ Xi.
Alors, le sous-groupe engendré par les Hi est canoniquement isomorphe à leur produit libre :
Dans un groupe hyperboliquesans torsion, soient g et h deux éléments qui ne commutent pas. Alors[9], il existe M ≥ 1 tel que pour tous entiers m, n ≥ M, le sous-groupe ⟨gn, hm⟩ soit libre de rang 2.
Des arguments similaires sont largement utilisés en théorie géométrique des groupes, en particulier pour les sous-groupes de groupes hyperboliques[9] et pour les groupes d'automorphismes d'arbres[10].
L'une des applications les plus célèbres du lemme du ping-pong est la preuve par Jacques Tits de son alternative pour les groupes linéaires[2],[13].
Certaines généralisations du lemme du ping-pong produisent non seulement des produits libres mais aussi des produits libres amalgamés et des extensions HNN[3]. Elles sont utilisées en particulier dans la preuve du théorème de combinaison de Maskit pour les groupes Kleiniens[14].
D'autres versions du lemme du ping-pong garantissent que certains éléments d'un groupe engendrent un demi-groupelibre. De telles versions existent tant dans le cadre général de l'action d'un groupe sur un ensemble[15] que pour des types d'actions plus spécifiques, comme dans le contexte des groupes linéaires[16] ou des groupes agissant sur des arbres(en)[17], ou autres[18].
↑(en) Andrij Olijnyk et Vitaly Suchchansky, « Representations of free products by infinite unitriangular matrices over finite fields », Int. J. Algebr. Comput., vol. 14, nos 5-6, , p. 741-749 (DOI10.1142/S0218196704001931), Lemma 2.1.
↑(en) I. N. Sanov, « A property of a representation of a free group », Dokl. Akad. Nauk SSSR, vol. 57, , p. 657-659.
↑Ou plus généralement : le sous-groupe engendré par et pour : cf. (en) D. S. Passman(en), « Free subgroups in linear groups and group rings », dans S. K. Jain et S. Parvathi, Noncommutative Rings, Group Rings, Diagram Algebras and Their Applications, Providence, RI, AMS, coll. « Contemporary Mathematics » (no 456), (ISBN978-0-8218-4285-0, lire en ligne), p. 151-164, Proposition 1.2.
↑ a et b(en) M. Gromov, « Hyperbolic Groups », dans Stephen M. Gersten(en), Essays in Group Theory, Springer, coll. « MSRI Publications » (no 8), (lire en ligne), p. 75-263, § 8.2, p. 211-219.
↑(en) Richard P. Kent et Christopher J. Leininger, « Subgroups of mapping class groups from the geometrical viewpoint », dans In the tradition of Ahlfors-Bers. IV, coll. « Contemporary Mathematics » (no 432), (ISBN978-0-8218-4227-0), p. 119-141.
↑(en) M. Bestvina, M. Feighn et M. Handel, « Laminations, trees, and irreducible automorphisms of free groups », GAFA, vol. 7, no 2, , p. 215-244 (DOI10.1007/PL00001618).
↑Voir aussi (en) Pierre de la Harpe, « Free groups in linear groups », L'Enseignement mathématique, vol. 29, nos 1-2, , p. 129-144 (lire en ligne) pour une présentation de la preuve de Tits, expliquant les idées en jeu, y compris l'utilisation du lemme du ping-pong.
↑(en) Bernard Maskit(en), Kleinian Groups, Springer-Verlag, coll. « Grund. math. Wiss. » (no 287), (ISBN3-540-17746-9), chap. VII.C et VII.E, p. 149-156 et 160-167.
↑(en) Roger C. Alperin(en) et Guennadi A. Noskov, « Uniform growth, actions on trees and GL2 », dans Robert H. Gilman, Alexei G. Myasnikov et Vladimir Shpilrain, Computational and Statistical Group Theory, coll. « Contemporary Mathematics » (no 298), (lire en ligne), p. 2, Lemma 3.1.
↑(en) Yves de Cornulier et Romain Tessera, « Quasi-isometrically embedded free sub-semigroups », Geom. Topol., vol. 12, , p. 461-473 (lire en ligne), Lemma 2.1.