La convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord concède à titre éventuel une ligne « partant d'un point de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, à déterminer de Busigny à Landrecies et aboutissant » en un point à déterminer sur la ligne de Soissons à la frontière de Belgique. Cette convention est approuvée par un décret impérial le [2]. Cette ligne est déclarée d'utilité publique par un décret impérial le , rendant ainsi la concession définitive[3]. Cette ligne se détache de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines « près d'Achette, au-dessus de Landrecies » et se raccorde à la ligne de Soissons à la frontière de Belgique « à ou près Anor ».
La ligne « de Valenciennes à la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, à ou près Achette » est concédée à titre définitif par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord. Cette convention est approuvée par un décret impérial le suivant[4].
Par un décret impérial du , le point de raccordement entre la ligne de Saint-Quentin à Erquelines et les lignes en direction de Valenciennes et Anor est déplacé d'Achette à Aulnoye[5].
De Lille à Valenciennes
Le décret du , concède un chemin de fer direct de Lille à Valenciennes à messieurs Guilbert-Etevez, Hamoir et Viette[6]. Les plans du tracé et des terrassements sont approuvés le [6].
La ligne est intégrée au réseau de Compagnie des chemins de fer du Nord selon les termes d'une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[8].
Description de la ligne
Tracé et parcours
La ligne de Fives à Hirson traverse 42 communes, dont Mondrepuis et Hirson dans le département de l'Aisne. 1 heure et 52 minutes sont nécessaires pour rallier Lille-Flandres à Hirson, avec des arrêts. Le tracé de la ligne est généralement plat.
Le tracé devient alors moins rectiligne et plus sinueux. La ligne arrive dans le département de l'Aisne après avoir passé la gare d'Anor, puis arrive à Hirson. Passé cette dernière gare, il est possible de continuer les circulations en direction de Laon ou de Charleville-Mézières.
Caractéristiques
Le profil est moyen avec des déclivités maximum de 11,5mm/m. La présence de courbes de rayon assez faible limite la vitesse des trains à 120/140 km/h.
Vitesses limites
Vitesses limites de la ligne en 2012 pour les trains V 160, les AGC et les autorails en sens impair (certaines catégories de trains, comme les trains de marchandises, possèdent des limites plus faibles)[9] :
De
À
Limite
Lille-Flandres
Potence « Pont supérieur de Fives »
30
Potence « Pont supérieur de Fives »
Lesquin BV
120
Lesquin BV
Valenciennes BV
140
Valenciennes BV
Bif. Berlaimont (PK 80,3)
130
Bif. Berlaimont (PK 80,3)
PK 94,1
120
PK 94,1
PK 121,0
130
PK 121,0
Hirson BV
120
Infrastructure
Cette ligne est intégralement à double voie et est équipée du block automatique lumineux. Le contrôle de vitesse par balises (KVB) est partiellement installé, une liaison par GSM-R équipe l'ensemble de la ligne.
Elle ne comporte pas de tunnel. Un seul ouvrage d'art d'importance est à signaler, le viaduc métallique de Fourmies dont le tablier a été remplacé en 1980.
Elle a été électrifiée parmi les premières en 25kV - 50Hz à la suite des essais satisfaisants réalisés par la SNCF sur la ligne alpine entre Aix-les-Bains et Annecy. Les dates de mises sous tension sont les suivantes :
De Valenciennes à Hirson et raccordement d'Aulnoye n°1, le .
De (Lille-Délivrance - Raccordement de Ronchin) - Bif de Lesquin à Valenciennes, le .
Le Raccordement de Beuvrages, le .
De Lille-Flandres à la Bifurcation de Lesquin, le .
Exploitation et trafic
Cette ligne est un segment de la transversale Nord-Est, un axe majeur du réseau ferré national, qui relie Lille à Thionville. Elle a connu un trafic fret intense qui a considérablement diminué depuis la fin de l'extraction du charbon dans les mines du Nord et du Pas-de-Calais et le déclin de la sidérurgie lorraine.
Aujourd'hui, chaque jour, des trains du service TER Hauts-de-France[10] la parcourent, effectuant des missions partant ou arrivant à Lille-Flandres et à destination ou en provenance de Valenciennes, Aulnoye-Aymeries, Maubeuge, Jeumont (par la ligne de Creil à Jeumont), Hirson ou bien Charleville-Mézières. Certains trains empruntent aussi la section entre Aulnoye-Aymeries et Hirson afin d'effectuer des missions reliant Aulnoye à Laon.
Par ailleurs, cette ligne constitue un axe majeur et des plus chargés du réseau TER Hauts-de-France.
Notes et références
↑Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires), en 1985.
↑« N° 4818 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 21 juin 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer du Nord : 26 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 524, , p. 411 - 441.
↑« N° 10479 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines à la ligne de Soissons à la frontière de Belgique : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041, , p. 289 - 290.
↑« N° 10478 - Décret impérial qui, 1° déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Valenciennes à Achette, et d'un chemin de fer de Lille à la frontière belge, dans la direction de Tournai ; 2° approuve la convention passée avec la compagnie du Nord pour la concession de ces chemins de fer : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041, , p. 286 - 288.
↑« N° 13619 - Décret impérial relatif au chemin de fer de Valenciennes à la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, et de cette dernière ligne à celle de Soissons à la frontière de Belgique : 6 août 1865 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1331, , p. 486 - 487.
↑ a et bSite gallica.bnf.fr « Ligne directe de Lille à Valenciennes », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général , 1867 (R) p. 362 intégral (consulté le 28 décembre 2011).
↑« N° 5228 - Décret qui autorise la Compagnie des chemins de fer du Nord à exploiter les lignes concédées aux Compagnies du Nord-Est, de Lille à Valenciennes et de Lille à Béthune : 20 mai 1876 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 12, no 303, , p. 624 - 625 (lire en ligne).
↑« N° 14214 - Loi qui approuve la convention passée, le 5 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la compagnie des chemins de fer du Nord : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 333 - 339 (lire en ligne).
↑Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 2702 Lille-Flandres - Valenciennes, version du 11 décembre 2011 et RT 2703 Valenciennes - Hirson, version du 17 juin 2012